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Eisler Barry: Macao Blues

macao blues

L'histoire: Cette fois-ci, John Rain pensait en avoir fini avec la CIA. Avec mille précautions, il avait réussi à s'assurer une retraite paisible au Brésil, loin des turpitudes de son ancien métier de tueur à gages. Mais c'était sans compter sur la ténacité de l'Agence, qui le charge bientôt d'une nouvelle mission : " neutraliser ", avec sa discrétion habituelle, un trafiquant d'armes franco-algérien lié aux réseaux terroristes islamistes. C'est à Macao, l'étouffante capitale asiatique du jeu, que le chasseur finit par retrouver sa proie, mais, au moment d'agir, l'irruption d'une espionne israélienne vient bouleverser tous ses plans. Et voilà John Rain, l'amateur de jazz qui a toujours travaillé en solo, plongé dans le genre d'affaire qu'il était jusqu'alors parvenu à éviter...

 

Mon avis: Après les deux premiers volumes situés au Japon, Rain emigre au bresil (ou se trouve une grande communauté japonaise). Et après avoir rencontré un Sniper américain lors de sa précédente mission, il va ici se confronter à une troublante espionne israélienne.

Petit à petit, l'univers de Rain se développe, mais sa vie ne change guère entre missions difficile, paranoïa lui permettant de survivre et violence nescessaire.

Ce troisième roman est du niveau des précédents, seule différence le cadre qui change: adieu japon, bonjour Bresil.

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Forsyth Frederick: L'alternative du diable

alternative du diable

L'histoire: Au large de Brindisi, un bateau recueille un naufragé qui ne parvient à dire qu'un mot, dans une langue inconnue. A la Maison Blanche, on découvre sur des photos-satellite la mystérieuse maladie qui s'est attaquée aux blés soviétiques, compromettant dramatiquement la récolte à venir. A Londres, un employé d'origine ukrainienne rêve d'abattre les maîtres du Kremlin. A Stockholm, le marin Thor Larsen se dispose à prendre le commandement du plus gigantesque pétrolier jamais construit. A Moscou, Adam Munro, employé de l'ambassade britannique et agent secret, voit ressurgir Valentina... Apparemment sans rapports entre eux, ces faits et gestes convergent pourtant. Et leur intrication va placer le président américain Bill Matthews devant le plus terrifiant dilemme. L'alternative du diable...

 

Mon avis: Cet ancien roman (1979 réédité en poche en 1994) de Forsyth n'est plus publié mais si vous le trouvez d'occasion, je vous le conseille.

A la fois une intrigue politique et stratégique avec description des manoeuvres politiques et des services d'espionnage (CIA, MI6 et KGB); mais aussi comme à son habitude, l'histoire plus personnelle d'hommes de terrain (agents et autres), avec le style et la connaissance de ces milieux de l'auteur.

Quand à l'alternative du Diable dont il est question dans le titre, vous découvrirez de quoi il s'agit (bien évidemment d'un choix entre deux solutions aussi inconcevables l'une que l'autre)

 

 

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Martin Georges R.R.: Le Donjon Rouge (le trone de fer 2)

trone de fer 2

L'histoire: Le royaume des sept couronnes est en pleine tourmente. jouet de perfides intrigues. Nouées dans l'ombre autant que de grands seigneurs qui n'attendent qu'une occasion pour se rebeller, Eddard Stark, main du roi, tente d'y faire régner l'ordre et la justice au nom de son souverain... Mais ses efforts semblent vains.

Car comment protéger le roi Robert Baratheon des complots alors que celui-ci, imprévisible, n'aspire qu'à braver le danger ? Comment imposer la paix à des barons qui ne rêvent que de batailles et de pouvoir, et de plus, comment résister a cet engrenage infernal alors qu'au-delà des mers, une armée s'assemble pour fondre sur le royaume ?

Le chaos et la guerre semblent inévitables...

 

Mon avis: Après une présentation du royaume, des familles Stark et Lannister (principalement) et une évocation des bizarreries de "l'autre coté du mur"; ce volume va plutot se centrer sur la mise à mort du Roi et le début des épreuves pour les Stark.

Appelé par son ami à venir l'aider en devenant "main du Roi", Eddard Stark va avoir bien du mal à protéger Robert Baratheon, roi fantasque et noceur dont la reine Cercei souhaite la mort et à se sauver lui même des intrigues de la cour à Port Réal. Contraint de gagner la capitale il désire y faire venir ses enfants, mais là encore, le sort va lui jouer des tours et commencer à confronter chaque membre de cette famille aux premiers aléas d'une vie dangereuse.

 

Si vous avez aimé le premier, si vous vous etes attachés à la famille stark, vous la retrouverez avec plaisir. On quitte le froid du nord pour le Sud du pays et sa capitale, plus chaude certe mais plus malsaine. Et toujours, par delà les mers, le parcours compliqué des heritiers du roi déchu et assassiné.

Avec comme se sera toujours le cas des chapitres relatant l'histoire vue sous l'angle d'un des personnages clés.

Excellent

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Martin Georges R.R.: Le trône de fer

trone de fer 1

L'histoire: Comme la plupart des récits de fantasy, le Trône de fer est une histoire pleine de bruit et de fureur, où s'expriment la passion absolue du pouvoir et ses corollaires : le mensonge, la trahison et, au final, la violence et le meurtre. Dans ce monde médiéval, un mur gigantesque sépare le nord du royaume des terres aux forêts anormalement glaciales, hantées, selon les vieilles légendes, de loups-garous et de créatures fantomatiques. Mais le roi Robert a d'autres motifs d'inquiétude : des désertions minent sa légendaire Garde de nuit, victime d'embuscades, et on conspire contre lui. le duc Stark, son fidèle allié, va donc devoir quitter ses terres pour rejoindre la Cour. Car derrière les grands mots d'honneur et de loyauté, des complots se nouent…

 

Mon avis: Premier volume d'un cycle qui s'annonce long...très long. D'une part parce que chaque tome original est tronçonné en 3 pour se publication française, d'autre part car l'auteur a pris pour inspiration la saga des rois maudits et donc une histoire de lignées royales longue et complexe.

Le coté fantasy est assez peu marqué: juste une évocation de "l'autre coté du mur" un gigantesque mur de glace érigé pour protéger le royaume et gardé par la "Garde de nuit" régiment d'élite autrefois composé de nobles volontaires mais aujourd'hui réduite et devant se contenter de recrues plus suspectes venues là pour échapper à des condamnations, une sorte de légion étrangère. Derrière ce Mur,au nord du royaume, rodent de mystérieux morts-vivants. Les dragons autrefois présents ont disparus avec l'ancien tyran du royaume qui siégeait sur le fameux et inconfortable "trone de fer" du titre français (en VO: a game of throne c'est à dire un jeu de pouvoir autour du trone, ce qui résume mieux le pitch de ces romans: à la mort du roi, une guerre de succession va se déclencher). Quand aux  loups-garou, il ne s'agit pas de créatures magiques, mais de simples loups (le traducteur a bien traduit le "werewolf" original en "loup-garou", mais il s'agit en fait d'une ancienne espèce de loup "prehistorique" plus grands que les loups d'aujourd'hui, mais pas les métamorphes auxquels ce nom fait penser). toutefois, certains de ces loups vont se montrer attachants et avoir leur rôle dans la suite de l'histoire.

Déjà des drames se jouent, des intrigues se nouent.

Un début assez "facile" au regard de la suite, le nombre de personnages restant raisonnable. Une lecture qui sera longue, parfois un peu ardue mais passionnante.

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Lehane Dennis: Un dernier verre avant la guerre

dernier verre

L'histoire:  Amis d'enfance, Patrick Kenzie et Angie Gennaro sont devenus détectives privés à Boston. Ils sont engagés par le politicien Mulkern pour retrouver Jenna Angeline, la femme de ménage noire du sénateur Paulson. À la veille du vote au Sénat d'une importante loi contre le terrorisme de rue, elle s'est enfuie avec des documents confidentiels. Rapidement, le duo de détectives découvre que ce ne sont pas des documents qui ont été volés, mais des photos accablantes pour le sénateur. Leur enquête, qui se déroule dans un climat d'extrême violence, déclenche une guerre entre les gangs de rue – constitués d'adolescents noirs – qui s'entretuent pour s'emparer du marché du crack.

 

Mon avis: Premier volume d'une série mettant en scène un duo d'enquêteurs: Patrick Kenzie et Angela Gennaro. Des "privés" avec pas mal de failles et des sentiments mutuels assez compliqués. Comme toujours chez Lehane, autour de l'histoire elle même il y a une description d'un univers, celui des classes populaires urbaines de Boston.

Enfin, ne vous méprenez pas, la guerre dont il est question dans le titre est la guerre des gangs qui couve, pas un conflit militaire  (l'histoire se déroule dans les années 90).

Outre les descriptions sociales voire sociétales, Lehane conte une véritable enquête de roman "de privé" avec des personnages, des situations et des dialogues dignes des meilleurs classiques.

Un excellent début qui m'a donné envie de suivre les héros vers la suite de leurs aventures.

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YOKOMIZO Seishi: La ritournelle du démon

ritournelle du demon

 

L'histoire: A Onikobe, au mois d'Août, c'est la fête des morts, avec son cortège de rites et de cérémonies.

Un meurtre fait surgir les fantômes du passé, les légendes et les rivalités ancestrales. On reparle alors d'un crime qui n'a jamais été élucidé et l'on a tort de ne pas préter attention aux histoires de Ioko Yura et de l'interrompre quand elle se met à chanter cette comptine que les petites filles de son village fredonnaient en jouant à la balle. Lorsqu'elle retrouvera son jeu d'enfant devant les villageois médusés, il sera trop tard: deux autres crimes réalisés en tous points comme dans le ritournelle auront plongé le village dans l'horreur et la stupéfaction...

Kindaïchi dénouera un à un les fils de cet écheveau compliqué enfoui dans la mémoire du village, les croyances locales, les rancoeurs et les superstitions.

 

Mon avis: Ce roman est une sorte d'Agatha Christie japonais. Kindaichi, c'est un Hercule Poirot Nippon.

Le hasard fait que le célèbre détective Kösuke Kindaichi parte en vacance dans ce village isolé en Juillet 1955. Le village qui a connu une affaire bien mystèrieuse en 1931, affaire restée partiellement résolue. Et à cette période de nouveaux meurtres vont venir semer le trouble dans la communauté. Persuadé que les deux affaires sont liées malgré les 25 années d'écart, Kindaichi va les résoudre.

Le style, l'époque, rappellent bien les romans d'Aghatha Christie. Les mystères du village où se mèlent histoires d'argent, d'adultère, d'honneur, sont eux aussi de parfaits reflets des affaires britanniques que doit résoudre Hercule Poirot.

Quand à l'affaire qui agite Onikobe, elle est savamment élaborée avec une comptine enfantine moins innocente qu'il y parait.

Mon problème aura été le trop grand nombre de personnages et leurs liens familiaux (il y a ceux de 1931, ceux de 1955 et les mariages entre les différentes familles) qui sont difficile à retenir et identifier pour un lecteur (comme moi) peu habitué aux patronymes japonais. Cela m'a rendu la lecture plus difficile et j'ai eu plus de mal à m'imerger dans l'histoire que j'aurais sans doute pu le faire avec un roman français ou anglo-saxon. Cela n'enlève toutefois rien à la qualité de ce livre.

Si vous aimez les enigmes classiques ("dans le style de" Agatha Christie), essayez, cela devrait vous plaire.

Si vous êtes plus thriller ou polar, avec action ou heros tourmentés n'essayez même pas, vous perdriez votre temps et votre argent. 

 

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Johnson Sylvain: Le tueur des rails

tueur des rails

Reçu dans le cadre d'un partenariat via le site Blog-O-Book

 

L'histoire:

L’histoire d’un improbable couple : un jeune homme ayant grandi avec la culpabilité de la disparition de son frère cadet et une jeune femme troublée par la mort de sa mère alors qu’elle n’était qu’une gamine. Ils seront réunis pour accomplir la même mission : la capture du Tueur des rails, un psychopathe qui pourrait fort bien être la source de tous leurs maux.

Le Tueur des rails les obligera à unir leurs forces, parce qu’ils veulent savoir la vérité, parce qu’ils veulent comprendre. Mais qu’y a-t-il à comprendre dans les agissements d’un monstre ? Et tout bien considéré, est-il vraiment un monstre ? Ou est-il plutôt lui-même la victime d’un monde cruel ? Son histoire est liée à une maladie millénaire trouvant son origine dans l’Égypte des pharaons et refaisant surface pendant la Seconde Guerre mondiale par la faute de scientifiques du régime nazi.

 

Mon avis: L'histoire est originale et bien pensée dans sa construction. Si prendre comme héros une victime psychologiquement fragilisée par l'assassinat de sa mère (Lilly) n'est pas une première; le choix de l'autre victime (Thomas) lui plus gravement atteind et devenu un être totalement psychotique (violent, alcoolique et violeur) est à mon avis plus novateur et risqué car le lecteur aura plus de mal à s'y attacher.

Le récit de la génése du teur des rails est elle peut être classique (comme tous les tueurs en série, des traumatismes de l'enfance en sont la cause) mais je pense unique et instructive (sur la maladie "millénaire" assez connue mais dont j'ignorais l'origine).

Le vocabulaire est riche, voire recherché et pourtant...

Pourtant j'ai eu beaucoup de mal à accrocher vraiment, ormis la conclusion très bien faite, inatendue.

Pourquoi?

Par rapport au style je pense: peu de dialogue dans le début entre Lilly et Thomas, uniquement du texte descriptif qui n'aide pas à rentrer dans une histoire (on est plus proche d'une étude de cas clinique ou un reportage, pas d'une histoire romancée). Ensuite un long monologue du tueur relatant sa génèse, et là le style très "litéraire" est de fait un peu artificiel pour un monologue (qui utilise ces tournures de phrases en parlant? même les gens de lettre ne doivent pas autant soigner leur langage en décrivant leur vie) et une description trop analytique, trop "extérieure" au personnage. On ne croit pas qu'un homme s'auto-analyse avec autant de recul (d'autant plus si cet homme est censé être un teur en série psychopathe sans instruction).

Enfin, l'auteur est Québecois je crois (en tout cas le livre est édité au Québec) ce qui l'ammène à utiliser des mots ou des expressions désuètes (mais en "bon" français) de nos jours (d'aucuns diront malheureusement car les mots sont justes) ou inconnues; ce qui surprends le lecteur français et donc casse un peu le rythme du roman

Une impression en demi-teinte donc, mais je crois qu'il s'agit d'un début pour cet auteur et j'espère qu'il ne s'agit là que d'erreurs de débutant (je lui souhaite).

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