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Aaronovitch Ben: Les rivières de Londres (Le dernier apprenti socier tome 1)

Aaronovitch Ben: Les rivières de Londres (Le dernier apprenti socier tome 1)

L'histoire: L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel... S'il n'était mort depuis plus d'un siècle !
Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles.
Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives.
Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...

Mon avis: Pour qui sera familier d'urban fantasy ou de mélanges d'univers, les sensations de "déjà vu" seront récurrentes. Ici on s'magine dans Torchwood, ici dans X-Files, là dans Harry Potter ou sanctuary. D'ailleurs l'auteur n'hésite pas à évoquer certaines de ces oeuvres dans son texte.

L'histoire nous est donc contée par Peter Grant qui va se découvrir sensible à la magie et devenir l'apprenti d'un sorcier-policier en charge des êtres magiques de ce monde.

Au départ Peter dit ne pas croire à la magie et au surnaturel, pourtant il ne remet guère en question les révélations de Nightingale, ce qui m'a semblé un peu antinomique. Sinon la magie ressemble assez à Harry Potter (on apprend les sorts, on s'entraine à les controler, ils ont des noms dérivés du latin et les connaissances magiques sont gardées dans des livres écrits au fil du temps par d'autres magiciens) si ce n'est qu'il n'y a pas d'école mais simplement un apprentissage avec un maitre.

Les magiciens vivent dans un "manoir" avec une gouvernante étrange (on pense au manoir Wayne avec le brave Alfred ou à celui du Docteur Strange avec Wong).

Les créatures magiques, elles (celles de ce roman en tout cas), sont originales et très reliées à Londres. L'aventure d'ailleurs se déroule principalement dans les rues de Londres et nous font parcourir une partie de la capitale Britannique.

Un premier tome en demi-teinte pour moi: pas désagréable à lire, avec ses originalités, mais pas super enthousiasmant non plus. S'agissant d'un premier tome je vais continuer avec la suite, la mise en place de l'univers et des personnages ayant parfois pour conséquence de rendre les débuts de saga moins passionnants que leur suite.
 

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Celestin Ray: Masquarade

tous les livres sur Babelio.com

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE en partenariat avec BABELIO et l'éditeur LE CHERCHE MIDI

L'histoire: 1928. Chicago est la cité de tous les contrastes. Du ghetto noir aux riches familles blanches, en passant par la mafia italienne tenue par Al Capone, la ville vit au rythme du jazz, de la prohibition et surtout du crime, que la police a du mal à endiguer. C’est dans ce contexte trouble qu’une femme appartenant à l’une des plus riches dynasties de la ville fait appel à l’agence Pinkerton. Sa fille et le fiancé de celle-ci ont mystérieusement disparu la veille de leur mariage. Les détectives Michael Talbot et Ida Davies, aidés par un jeune jazzman, Louis Armstrong, vont se charger des investigations.
Au même moment, le corps d’un homme blanc est retrouvé dans une ruelle du quartier noir. Le meurtre en rappelle un autre à Jacob Russo, photographe de scènes de crime, qui décide de mener son enquête.
Quel est le lien entre ces deux affaires ? Y a-t-il un rapport avec le crime organisé ? Car la vieille école d’Al Capone et de la contrebande d’alcool est menacée par de jeunes loups aux dents longues qui, tels Lucky Luciano ou Meyer Lansky, n’hésitent pas à se lancer dans le trafic de drogue.

Mon avis: Avant de parler de l'histoire je vais évoquer 2 choses qui participent à l'intéret et au plaisir d'une lecture. L'objet tout d'abord: Couverture bleu à écriture dorée, sobre mais très joli. Une édition très réussie donc à mon sens.

Ensuite je vais évoquer l'ambition de l'auteur: faire une série de roman conçus selon le principe de l'oulipo c'est à dire que chaque volume se déroulera dans un lieu et pendant une saison différente et sera construit en lien avec un morceau de musique. Ces exercices conceptuels sont très interessants mais peuvent parfois se faire au détriment de l'histoire. Heureusement ce n'est pas le cas ici.

Pour lier ses romans entre eux, Ray Celestin s'appuie sur l'histoire de 3 personnages récurrents. Et l'un de ses personnages est un homme réel en lien avec la musique de l'époque, Louis Armstrong. Après un premier volume ayant eu pour cadre la nouvelle Orléans au printemps, celui ci commence par le trajet de Louis vers Chicago dans un prologue qui nous fait découvrir le voyage en train des "hommes de couleurs" de l'époque. Après ce prologue, bond de quelques années en avant. Chicago, été 1928, la prohibition, le jazz dans les quartiers noirs, toujours un fond de racisme et de ségrégation même si elle est moins prégnante que dans le bayou, et l'arrivée de la drogue que les vieux Mafieux (comme Capone) refusent.

Nous allons suivre en alternance 3 enquêtes.

La première sera celle de deux detectives de la célèbre agence Pinkerton:

Ida est une femme et elle est noire, c'est une amie de Louis Amstrong. Mickael, ancien flic de la nouvelle Orléans est blanc mais marié à une noire. Une enquête leur est confiée pour retrouver une jeune fille disparue. Personnages récurrents eux aussi, leurs particularités permet d'évoquer les problématiques raciales de l'époque et de fréquenter à la fois la haute société (via leur employeur) et les quartiers noirs (où ils vivent).

Deux autres personnages non récurents font aussi des enquêtes: Jacob, un photographe d'identité judiciaire, flic dans l'ame mais dont la jambe blessé l'a empéché de rentrer dans la police. Et Dante, natif de Chicago, exilé à New York, drogué et rappelé par Capone pour enquêter sur une tentative de meurtre.

Au final, les trois enquêtes vont se rapprocher et finir par s'entrecouper.

Un livre plaisant à lire, qui ne fait pas l'économie d'une intrigue ni de personnages interessants et attachants pour nous présenter une ville et une époque avec une précision historique. Honnête, l'auteur explique même en postface les libertés qu'il a pris avec la réalité historique pour pouvoir construire le roman.

Une belle découverte qui m'a donné envie de découvrir le précédent roman (Carnaval) et les suivants (le prochain sera à New York en automne).

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