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Varley John: blues pour Irontown

L'histoire: Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d'être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu'on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu'il adore. Lorsqu'une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l'aider à retrouver celui qui l'a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n'a réellement envie d'aller de son plein gré : à Irontown... Blues pour Irontown est un mélange détonant de roman noir et de science-fiction. Situé dans le même univers que les précédents ouvrages de l'auteur, notamment Gens de la Lune et Le Système Valentine, parus chez Denoël, il marque le retour, tant attendu, de John Varley à son meilleur.

Mon avis: Une découverte de l'auteur et de son univers. En lisant les critiques précédentes et en ayant lu le roman, je comprends que certain(e)s aient pu être décontenancés. En effet, ce roman mêle une enquête de détective style hard-boiled des années 30, un environnement futuriste (un monde développé par l'auteur dans d'autres romans et nouvelles), et une présentation de ce monde et du personnage central par petites bribes au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire... L'amateur de polar sera déçu par la simplicité de l'histoire, les amateurs de SF pure seront déçus par la simplicité de l'univers (quoiqu'on sente bien qu'il y a un vrai univers construit en back-ground même si on ne le détaille pas ici).
Et bien moi j'ai vraiment aimé tout ça. Je ne partais pas avec des a-priori sur ce que j'allais trouvé, sinon que la présence du chien m'intriguait un peu et me rendait l'histoire potentiellement sympathique.
Le roman est construit un peu à la mode des polars hard-Boiled: un détective reçoit une cliente qui lui confie une affaire, mais dès le départ on sent bien (y compris Sherlock, le chien qui lui sent pour de vrai) que cela pue et que la cliente n'est pas claire. Comme de bien entendu, le détective va accepter et va être entrainé là où il ne voulait pas aller.
Nous allons découvrir au fur et à mesure du récit dans quel univers on évolue et en quoi le passé du détective est lié à l'affaire. Cela donne le fil rouge qui nous pousse à vouloir en savoir plus.
Pour la détente, les chapitres de retranscription de l'interface neurale du chien sont bien utilisés je trouve, en adéquation avec les façons de percevoir le monde de nos compagnons canin, ajouté à une personnalité particulière de Sherlock)
Le roman n'est pas très long, donc on reste sur une histoire pas très complexe, mais après tout c'est aussi bien que 500 pages de descriptions détaillées.
Le roman débute par une introduction de l'auteur expliquant son objectif et le lien avec son univers. C'est intéressant de voir sa démarche, pas essentiel à la compréhension du roman mais j'ai apprécié le préambule.
Ayant en ma possession d'autres titres j'en ai donc entreprit la lecture.

 

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