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LA série mythique d'espionnage. 1 Jour une série TV 4

LA série mythique d'espionnage. 1 Jour une série TV 4

 

Mission impossible (Mission: Impossible) est une série télévisée américaine en 171 épisodes de 48 minutes, créée par Bruce Geller et diffusée entre le 17 septembre 1966 et le 30 mars 1973 sur le réseau CBS.
En France, les premières saisons de la série seront diffusées à partir du 10 septembre 1967 sur la deuxième chaîne de l'ORTF. L'intégralité de la série sera diffusée par La Cinq dès le 2 mars 19872.
Une seconde série, intitulée Mission impossible, 20 ans après (Mission: Impossible) en 35 épisodes de 48 minutes a été diffusée entre le 23 octobre 1988 et le 24 février 1990 sur le réseau ABC.
 
La série est inspirée du film Topkapi (à voir pour tout fan de la série mais aussi pour le plaisir de voir un bon film dans le genre cambriolage ingénieux avec suspens et retournements de situation)
 
Cette série, est caractérisée par des images que les fans ont gardés en tête, principalement lors du début des épisodes.
 
Le générique en lui même est déjà un petit chef d'oeuvre: une méche de cordon détonateur est allumé et en suivant sa course, des séquences de l'épisode sont montrées sans spoiler en rien le scénario, mais en teasant efficacement le spectateur, au ryhtme de la musique inoubliable de Lalo Schiffrin. Il s'achève par un affichage du mot MISSION: comme tapé à la machine sur lequel va "exploser" un IMPOSSIBLE.


Ensuite débute les prémices de la mission:
Un homme se rend dans un endroit anodin (cabine téléphonique, bibliothèque, magasin de vêtement..).
On lui remet ou il trouve une boite, une enveloppe  dans laquelle via un magnétophone et des photos, on va lui confier une mission « Bonjour, Monsieur Phelps. Votre mission, si toutefois vous l'acceptez… ».
Ces opérations ne sont pas légales, et c'est à cet effet qu'ils sont rituellement prévenus : « Si vous ou l'un de vos agents étiez capturés ou tués, le Département d'État nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Bonne chance, Jim. »
Enfin il est temps de partir et "Cette bande s'autodétruira dans les 5 secondes.." se rappelle t'on


De retour chez lui, le chef d'unité ouvre un dossier intitulé IMF (Impossible Missions Force) contenant un tas de photos d'espions. Chacun de ces espions est expert dans un domaine : maquillage, déguisements, mise au point de matériel très sophistiqué, etc. Etrangement il va choisir toujours les mêmes experts.

 

l'épisode se poursuit par un briefing de l'équipe réunie sur le plan éllaboré par Jim Phelps, auquel chacun des spécialiste apporte une explication sur un élément permettant d'accomplir la mission.
Dans la plupart des épisodes, l'équipe intervient dans des pays, tous fictifs, d'Amérique latine ou d'Europe de l'Est. Leurs missions sont très diverses et très dangereuses : coup d'État, déstabilisation, désinformation, manipulations, complots, substitutions, infiltrations, contre-révolutions, etc. Dans le contexte de la guerre froide, ils sauvegardent les intérêts des États-Unis et de leurs alliés.
 
Leurs moyens sont incroyablement sophistiqués : sosies, acteurs, poupées de cire, fausse monnaie, mises en scène, électronique miniaturisée, imitation, déguisements, chirurgie esthétique… Souvent infiltrés au cœur même de ces régimes dictatoriaux, le suspense, appuyé par des effets musicaux ritualisés, vise à faire craindre aux téléspectateurs qu'ils ne soient démasqués. Ils n'usent pas de violence mais plutôt de manipulation psychologique : ils amènent à obliger leurs cibles à se comporter comme ils le désirent.
Au cours de l'épisode, on retient plus d'une fois son souffle face à ce que l'on perçoit comme des imprévus, des pannes techniques, des aléas, des coups de malchance qui vont porter un coup fatal au plan qu'on nous a exposé lors du briefing en début d'épisode.
Mais non... tout était prévu, habilement mis en scène et ce qui nous était apparu comme potientiellement fatal va finalement aider à la réussite du plan machiavélique.
 
Enfin, les épisodes se terminent presque toujours par un départ en véhicule automobile (voiture, camion, etc.) de tout ou partie de l'équipe de la mission... finalement possible.
 
Cette série, très innovante par sa forme à l'époque, connut un succès considérable, mais fut arrêtée au terme de sa septième saison. Usure du temps et des possibilités de scénario, surement, mais aussi certains choix de ces grands visionnaires que sont les producteurs...
Détaillons un peu les saisons et leurs points caractéristiques:
 
Saison 1 (66-67)
Ce qui frappe dans cette première saison, quand on revoit la série dans son ensemble, c'est son budget vraisemblablement assez moyen, en tous cas nettement inférieur à ce qu'il sera par la suite. Il est probable que les producteurs ont hésité à mettre le paquet sur une série nouvelle dont ils ignoraient si elle rencontrerait le succès escompté.
Résultat : le ressenti est décevant au niveau de la mise en scène, les décors naturels étant l'exception et le tournage en studio la règle, ce qui constitue un handicap certain et donne à la plupart des épisodes un côté artificiel. On constate aussi que plusieurs épisodes ont souvent été tournés simultanément, d'où la participation d'une partie des agents à une mission pendant que l'autre partie se trouve sur le tournage d'un autre épisode. En particulier, l'absence d'une actrice comme Barbara Bain se fait cruellement sentir sur plusieurs missions. Ce défaut sera corrigé dès le dernier tiers de cette saison, le succès naissant autorisant la série à bénéficier d'un budget plus conséquent.


L'équipe retenue au départ se compose de quatre agents dont les fonctions sont très nettement définies. Le chef est Dan Briggs, interprété par Steven Hill. A l'inverse de Jim Phelps qui lui succédera, Dan ne participe pas à l'exécution de toutes les missions, il se retrouve absent plus souvent qu'à son tour après avoir donné les directives à ses partenaires. Donc, il apparaît relativement peu impliqué dans les opérations de son groupe.
Barbara Bain incarne Cinnamon Carter, le mannequin de l'agence Elite chargée avant tout de séduire les opposants pour mieux les berner ensuite. On pouvait difficilement trouver mieux que cette ravissante actrice pour ce rôle.
Greg Morris est l'ingénieur de « Collier electronics », chargé de toutes les besognes technologiques comme les écoutes téléphoniques ou le trucage d'appareils électroniques variés, où il fait preuve d'une compétence remarquable.
Enfin, Peter Lupus interprète Willy Armitage, un champion d'haltérophilie engagé essentiellement pour ses muscles, et qui se voit confier les tâches physiques les plus ingrates.


La spécialisation des membres de l'équipe ne sera jamais aussi poussée que lors de cette première saison, même si elle subsistera encore pendant toute la « grande époque »,  mais un peu atténuée.
Et Martin Landau ? Il ne figure pas au générique, mais finalement il est celui qui participe au plus grand nombre de missions. Les producteurs l'ont trouvé si bon dans son rôle de Rollind Hand « l'homme aux millions de visages » que sa présence, probablement prévue sur le seul pilote, va se perpétuer. Il se retrouve donc crédité en « special apparence » ou « guest star », mais ses apparitions seront de moins en moins spéciales et cette vedette aura tendance à être invitée à chaque épisode... C'est lui qui popularisera les fameux masques, marqueur essentiel de la série. Il finira par être justement intégré au générique et à l'équipe à part entière dès le début de la saison suivante.


Aucun mode de délivrance de la mission ne prend le dessus lors de cette saison, où l'on assiste à un défilé varié d'électrophones, mange-disques, magnétophones, projections cinématographiques et autres moyens technologiques divers (qui ne s'autodétruisent pas seuls non plus, ce travail étant confié à Briggs).
Les missions relèvent en majorité de la politique étrangère dans un contexte de guerre froide, et se déroulent essentiellement aux Etats-Unis, dans les pays d'Europe de l'Est sous le joug soviétique et en Amérique latine. Elles ne sont pas toujours très élaborées, certaines sont même très sommaires. On compte encore peu de savantes machinations comme on en verra au cours des saisons ultérieures.
La qualité des épisodes est inégale. Quelques épisodes très bons, voire géniaux, voisinent avec d'autres plus quelconques et  certains carrément médiocres. On constate une nette amélioration dans le dernier tiers de la saison. Les scénarios deviennent plus élaborés et les moyens financiers paraissent plus conséquents, d'où une fin de saison qui flirte avec les sommets qui seront atteints au cours des deux saisons suivantes.
 
Saison 2 (67-68)
Avec cette saison 2 commence l'âge d'or de la série, le temps de deux saisons animées par l'équipe idéale de l'IMF. L'entente est parfaite entre les cinq partenaires, soudés comme les doigts de la main.
Le nouveau venu n'est autre que Peter Graves dans le rôle de Jim Phelps, le chef de l'IMF. Au contraire de Dan Briggs, interprété par Steven Hill, qui n'avait guère l'allure d'un agent secret et s'impliquait peu dans les missions, Phelps est un leader totalement investi dans son travail. Méticuleux dans le choix des agents et l'élaboration des machinations, respecté et admiré par ses partenaires, il incarne à la perfection l'américain solide aux nerfs d'acier, la compétence et le dynamisme qui ont fait la réussite et la puissance des Etats-Unis.
On ne peut que se féliciter du départ de Steven Hill pour raisons religieuses (juif, il refusait de tourner le samedi et la production n'a pas voulu se priver d'un jour hebdomadaire de tournage) tant Peter Graves est parfait dans ce rôle de Phelps. Il est même devenu à lui seul l'identifiant principal de la série, qu'il ne quittera plus jusqu'à son terme.


Jim est secondé par ses cadres, Rollin Hand et Cinnamon Carter. Le couple Martin Landau/Barbara Bain apporte une plus-value incontestable.
Martin Landau est excellent dans le rôle de Rollin, l'homme aux mille visages du fait de ses multiples masques. Plutôt axé sur les rôles de personnages aisés, il ne rechigne pas à interpréter des humbles ou des prolétaires avec la même réussite.
Barbara Bain fait valoir sa classe essentiellement dans des rôles de bourgeoises BC-BG. Avec sa beauté et sa distinction naturelle, elle est l'actrice idéale pour donner vie à Cinnamon, cet ancien mannequin devenu agent secret.
Greg Morris interprète avec bonheur le technicien Barney Collier, un ingénieur expert en électronique et en informatique. Au contraire de Phelps, Rollin et Cinnamon, il agit plus souvent en coulisses, trafiquant ascenseurs, truquant téléphones et ordinateurs avec une compétence étonnante et une assurance inébranlable.
Willy Armitage, joué par Peter Lupus, est l'homme de main. Il fait souvent équipe avec Barney et on le voit régulièrement en livreur, réparateur, garde du corps ou manutentionnaire. Conscient de ne pas disposer des qualités intellectuelles de ses compagnons, il n'en est pas moins consciencieux et efficace.
L'équipe idéale n'est pas le seul atout de cette saison. La qualité de la réalisation est aussi la marque de fabrique de l'âge d'or. Serrée, nerveuse, multipliant les scènes à suspense sans dialogues, elle accentue l'impression de sophistication déjà conférée par la classe des protagonistes.
À l'exception de deux aventures de fin de saison, le rituel de départ est identique dans chaque épisode. La première scène présente Jim prenant connaissance de sa mission dans des lieux divers. Le document s'autodétruit puis c'est le choix des agents, parfois après quelques images sur Phelps en train de réfléchir à son plan. Dans un cadre sobre et fonctionnel où on remarque un jeu d'échecs, on découvre un Jim passionné par son métier, solitaire, probablement célibataire. Il prend beaucoup de soin dans le choix de ses collaborateurs, recensés dans un énorme classeur étiqueté IMF (Impossible Mission Force).
Quant aux scénarios, ils sont pour la plupart de bonne, voire très bonne qualité, cette saison offrant quelques missions mémorables qui ont marqué les fans de la série. De nombreuses opérations sont menées à l'étranger, en Europe de l'Ouest, derrière le Rideau de Fer ou dans des pays latino-américains.

Saison 3 (68-69)
En vertu de l'adage bien connu « On ne change pas une équipe qui gagne », peu de modifications ont été apportées au cours de cette saison 3 qui continue sur la lancée de la saison précédente. On retrouve la même équipe et la même atmosphère très « grande classe ».
On note tout de même quelques changements. Jim se voit délivrer ses missions dans des lieux de plus en plus insolites, parfois après avoir échangé quelques phrases codées avec un autre agent. Il arrive que la bande magnétique soit remplacée par un film, un disque vinyle ou d'autres supports originaux.
Le choix des agents n'apparaît plus que dans quelques épisodes. Bien sûr, on voyait toujours les mêmes têtes, mais c'était un rituel qui montrait le sérieux de Jim et captivait le spectateur, ne serait-ce que par la musique. Qui ne garde en mémoire les quelques notes magistrales martelées au moment où l'image se fige sur l'incrustation «  MISSION: IMPOSSIBLE  » ?


Côté personnages, les cheveux de Peter Graves blanchissent en fin de saison et Barbara Bain, à l'apparence très classique au cours de la saison 2, a tendance à s'habiller plus sexy, plus  glamour.
La qualité des épisodes reste bonne, avec quelques réussites exceptionnelles et nombre d'histoires prenantes. Néanmoins, le niveau moyen est en légère baisse par rapport à la saison 2. On trouve même quelques épisodes franchement très mauvais.

 

Saison 4 (69-70)
Énormes bouleversements à l'aube de cette saison 4, le plus important étant le départ du couple Barbara Bain - Martin Landau à la suite d'un différend salarial. Peter Graves était l'acteur le mieux payé sur la série et Bain-Landau n'ont pas admis le refus de la production d'aligner leur salaire sur celui de Graves.
Pour remplacer Martin Landau, les producteurs ont engagé Leonard Nimoy, devenu une vedette internationale avec le succès de Star Trek. Ce choix s'est avéré judicieux car Nimoy, reprenant avec Paris le rôle de l'homme aux cent visages (et aux mille voix), s'est révélé le digne successeur de Martin Landau. Il s'est montré tellement à l'aise dès les premiers épisodes qu'il a parfois éclipsé ses partenaires, pourtant toujours aussi convaincants. Contrairement à Landau, Nimoy a l'avantage, avec son physique passe-partout, de pouvoir incarner aussi bien des Américains un peu typés que des Slaves, des Sud-Américains ou des Arabes.
En revanche, aucune actrice récurrente n'a succédé à Barbara Bain. La ravissante Lee Meriwether a participé à quatre missions, dont une se déroulant sur trois parties, soit six épisodes en tout. Jouant sur le même registre que Barbara Bain – la beauté, le mystère et la classe –


Une dizaine d'autres missions se déroulent avec une vedette féminine invitée différente à chaque fois, pour des fortunes variables, des meilleures (Jessica Walter, Sally Ann Howes ou Anne Francis) aux pires (Dina Merril ou Margarita Cordova). Enfin, une dizaine de missions sont accomplies sans aucun participant féminin.
L'absence d'élément féminin fixe rend l'équipe un peu bancale puisque Paris se retrouve seul cadre récurrent sur lequel peut s'appuyer Jim. Par contre, elle permet le retour très apprécié du choix des agents, qui avait été très peu usité au cours de la saison 3. Il redevient pertinent compte tenu des multiples vedettes invitées féminines, mais aussi du recours fréquent à des acteurs de diverses compagnies, essentiellement pour jouer les figurants.
Malgré les changements d'acteurs, l'esprit de la série demeure à peu près conservé. Bruce Lansbury, nouveau producteur venu des Mystère de l'Ouest, n'a pas encore eu le loisir d'apporter de substantielles modifications. La qualité globale des scénarios et de l'interprétation en fait même une des meilleures saisons, juste derrière la numéro 2, et la saison la moins inégale, sans épisodes véritablement exceptionnels mais avec très peu d'épisodes totalement ratés.
Les scénarios sont plus compliqués qu'auparavant (et parfois trop...), et Barney hérite de tâches de plus en plus difficiles menées dans des endroits impossibles, dont il se sort toujours avec le même brio. Willy et lui se voient de temps à autre confier des rôles plus valorisants, changement notoire pour Willy, traditionnellement confiné à des tâches de simple exécutant. La répartition des rôles au sein de l'équipe est donc moins nettement définie, évolution qui s'accentuera lors des saisons suivantes.

 

Saison 5 (70-71)
Cette saison Lansbury fait la révolution: il décide de supprimer purement et simplement la délivrance de la mission, le choix des agents et le briefing! Une dizaine d'épisodes seront tournés selon cette formule, véritable trahison de l'esprit originel. Pour la plupart des fans et la majeure partie du grand public, Mission impossible, c'est d'abord une mission délivrée à Phelps par magnétophone avec la bande « qui s'autodétruira dans 5 secondes ». Ces épisodes, qui ne seront d'ailleurs pas tous mauvais, ne comportent plus de machination à proprement parler, autre déviance notoire. Le spectateur découvre l'IMF en action au coeur d'une mission, et des problèmes surgissent et orientent l'aventure vers une autre voie.
Autre innovation, le recours à une séquence pré-générique, comme dans la plupart des séries à partir des années 70. Le procédé, généralement attrayant et demeuré depuis la règle incontournable en matière de séries télévisées, n'a pas particulièrement nui à la série, même s'il ne s'imposait pas, le générique avec ses multiples extraits de l'épisode constituant à lui seul une entrée en matière accrocheuse. Preuve que l'esprit a changé, à partir de cette saison, les épisodes de prestige en deux, voire trois parties, sont supprimés, ce qui ne peut que laisser des regrets car ils étaient pour la plupart excellents.
Conscient d'être allé trop loin, Lansbury réintroduit par la suite la délivrance de la mission et le briefing, mais pas le choix des agents qui, il est vrai, était réapparu lors de la saison 4 en raison du changement continuel de vedette invitée féminine, après avoir quasiment disparu lors de la saison 3. La stabilité retrouvée de la distribution a donc scellé de façon définitive le sort du choix des agents. La mission est souvent délivrée après un échange de phrases codées avec un agent inconnu, qui s'éclipse discrètement pour laisser Jim seul avec le magnétophone. Ces épisodes plus conformes aux standards de la série comportent généralement une véritable machination, mais également des imprévus qui manquent de la faire échouer et obligent les agents secrets à changer leur fusil d'épaule. Ces éléments scénaristiques nouveaux ne sont pas forcément à rejeter, ils ont parfois pimenté l'action de façon fort convenable.
Les deux styles d'épisodes ont été diffusés en alternance, sans doute pour satisfaire les amateurs de chacune des deux formules et ne pas trop décontenancer le téléspectateur. Dernier changement, et non des moindres, la réorchestration de la musique du générique, seuls une poignée d'épisodes du début de saison conservant le générique original. Cette innovation est un échec cuisant, le nouveau générique est loin d'atteindre la qualité exceptionnelle de la version traditionnelle. Voilà un changement bien inutile, et même nuisible.


En ce qui concerne les personnages, l'arrivée dans le rôle de Dana Lambert de Lesley Ann Warren, qui ne manque aucune mission, apporte un élément de stabilité après la valse des vedettes invitées de la saison 4. Lesley Ann Warren est très différente des actrices qui l'ont précédée, Barbara Bain et Lee Meriwether. Beaucoup moins distinguée, elle va plutôt interpréter des rôles situés dans les couches inférieures de la société: petite amie de gangsters, agitatrice révolutionnaire, chanteuse toxicomane... Il est vrai que son physique ne la prédisposait pas à jouer les bourgeoises. Ses performances seront à l'image de cette saison, donc très inégales, du pire au meilleur. A sa décharge, elle arrive sur une série en déclin, on lui attribue des rôles peu valorisants, souvent affublée d'accoutrements ridicules.
Autre arrivée, celle de Douglas Robert, dit Doug, un médecin qui va remplacer Willy pendant la majeure partie de la saison. Interprété par Sam Elliott, Doug va se glisser dans l'équipe sans faire de vagues et beaucoup apporter au groupe, désormais dispensé de faire appel à un médecin extérieur à l'IMF.
Paris est toujours excellemment interprété par Leonard Nimoy, tout comme bien entendu Jim par Peter Graves. Si Greg Morris conserve le rôle de Barney, il va complètement changer de registre. Alors que la saison 4 l'avait vu encore plus sollicité pour ses qualités d'ingénieur, il apparaît désormais plus en retrait et dans des rôles peu ou prou similaires aux autres, dans lesquels on ne fait plus beaucoup appel à ses compétences techniques. Cette évolution est probablement due à la nature différente des missions: les machinations élaborées se font rares, d'où un recours moins fréquent à l'électronique et à l'informatique.
D'une manière générale, si Jim reste le chef, il n'y a plus vraiment de spécialité dans l'équipe, à part Doug pour la médecine et Paris pour les masques. La notion de cadre, de hiérarchie, a quasiment disparu: tout le monde fait tout, la répartition traditionnelle des rôles n'existe plus.
Tous ces bouleversements ont fait perdre à la série son originalité. Beaucoup d'épisodes ressemblent à une série d'espionnage ordinaire. Où sont passés la mise en scène des débuts, les longues séquences sans dialogue, le charme et la classe des premières années? Le passage aux années 70 rend la série banale, plus vulgaire. Le résultat, c'est qu'après une saison 4 très homogène, cette saison est la plus inégale de toutes, avec des épisodes excellents et d'autres épouvantables, indignes de la série. Néanmoins, la moyenne reste d'un niveau tout à fait honorable, malgré un esprit, une atmosphère en déliquescence totale.

 

Saison 6 (71-72):
Après l'échec des innovations hasardeuses de Bruce Lansbury et leur abandon en milieu de saison précédente, la volonté de revenir à une formule plus conforme à l'esprit de la série est évidente. Cette saison 6 sera même par certains côtés la plus académique de toutes : pas d'épisodes « déviants », une mission délivrée selon les formes habituelles et un briefing à chaque épisode, ainsi qu'un retour à de classiques machinations. C'est aussi la plus régulière au niveau des personnages puisque les quatre acteurs récurrents participent à la totalité des épisodes. La séquence pré-générique est maintenue mais on a le plaisir de retrouver la vraie musique du générique, après la calamiteuse version remixée de la saison 5.
Le plus gros changement concerne la nature des scénarios. Les critiques envers l'idéologie d'interventionnisme américain sur fond de guerre froide que certains accusaient la série de véhiculer ont conduit les producteurs à un changement radical. Finies les missions contre les méchants communistes des pays de l'Est ou les vilains dictateurs latino-américains, et bonjour les interventions dans les milieux de la pègre !
Il est possible que ce changement soit motivé également par le désir de renouveler les scripts, et il est vrai qu'en cinq saisons la série avait eu largement le temps d'explorer les histoires d'espionnage sous toutes les coutures. Résultat : il ne subsiste qu'une seule mission de type guerre froide/pays de l'Est, diffusée en milieu de saison. L'ensemble des autres épisodes donnent lieu à des affrontements avec gangsters, syndicats du crime, trafiquants de drogue et assimilés. Hormis le fait que des missions de ce type relèveraient plus du FBI que de la CIA, service dont l'IMF semblait dépendre depuis la création de la série, il en résulte une impression de scénarios stéréotypés, comme si la même histoire était sans cesse recyclée sous différentes moutures. Le changement de trame n'empêche pas l'épuisement de l'imagination des scénaristes, contraints de réutiliser des éléments vus lors des saisons précédentes.
Quels personnages retrouve-t-on dans cette saison ? Après le chaos perpétuel des saisons précédentes, c'est un retour au calme puisqu'il n'y a aucun changement impromptu en cours de saison. Willy revient pour de bon et participera à tous les épisodes, tout comme Barney et Jim. La seule nouveauté concerne l'élément féminin de l'équipe. Leslie Ann Warren, qui n'avait pas convaincu, quitte la série après une seule saison. Elle est remplacée par Linda Day George, qui va s'avérer être un très bon choix.


Autant le rejet de Lesley Ann Warren par les fans traditionnels de la série pouvait être compréhensible en raison des insuffisances de l'actrice dans ce rôle de Dana, les qualités incontestables de la comédienne n'étant pas en cause, autant les critiques envers Linda Day George apparaissent comme une allergie incontrôlée des fans purs et durs de Barbara Bain à toute actrice lui succédant.
En effet, Casey fut un excellent élément pour l'IMF. Linda Day George, son interprète, a montré des qualités de comédienne de premier ordre, et c'est d'autant plus méritoire qu'elle est arrivée sur une série en déclin où les scénarios avaient du mal à se renouveler, ce qui n'a pas facilité sa tâche.
Ce qu'on peut regretter, c'est l'absence de remplaçant pour Paris. Barney bénéficie d'une promotion, du coup Greg Morris reprend dans certains épisodes le rôle de premier plan tenu auparavant par Leonard Nimoy, mais il est loin d'égaler ce dernier. Très bon dans son rôle habituel d'ingénieur et de technicien, il s'est révélé décevant dans des rôles plus consistants, n'ayant visiblement ni les épaules ni le charisme pour les interpréter.
Dans l'ensemble, malgré la baisse de qualité et l'absence de variété des scénarios, malgré la raréfaction des vedettes invitées d'envergure, cette saison reste de qualité acceptable, tenue à bout de bras par un Peter Graves plus leader efficace que jamais et par les performances remarquables de la nouvelle vedette féminine.

 

Saison 7 (72-73)
Nouveaux bouleversements à l'aube de cette ultime saison, avec le départ du producteur Bruce Lansbury, remplacé par Barry Crane, et la grossesse de Linda Day George qui va contraindre la production à lui trouver une remplaçante pendant ses quelques mois d'arrêt.
Toute série a son concept bien particulier, qui lui est propre et la diffère des autres séries, mais aussi une marque de fabrique plus indéfinissable, qu'on pourrait appeler son âme. Faute de cerner correctement ce petit plus si important pour les fans, un producteur ou un scénariste qui s'était montré très bon sur une série peut tout à fait échouer sur une autre. Ainsi, Bruce Lansbury n'est jamais totalement entré dans l'univers de Mission impossible, alors qu'il avait bien saisi celui des Mystères de l'Ouest. Du coup, on ne regrettera pas spécialement son remplacement par Barry Crane.
Le nouveau producteur va essayer de restaurer le lustre de la série en l'orientant vers des histoires censées rappeler l'époque Bain-Landau, souvent regrettée par les fans. Il y réussira en partie grâce à une réalisation proche des fondamentaux, mais en partie seulement car la trame des scénarios demeure éloignée du concept originel, et surtout la série et ses scénaristes sont véritablement à bout de souffle après six saisons et plus de cent quarante épisodes.

L'absence de Linda Day George pour cause d'heureux événement entraîne l'arrivée de Barbara Anderson, bien connue pour son rôle dans L'homme de fer. Il faut souligner l'importance qu'a pris Linda Day George après une seule saison, puisqu'elle est maintenue dans le générique pendant toute son absence, et qu'une allusion à Casey, son personnage, est glissée, le plus souvent par Jim et pendant le briefing, à chaque épisode où elle n'apparaît pas. Casey « opère en Europe », d'où elle fait parvenir divers renseignements très utiles à ses collègues pour l'accomplissement de leurs missions.
Sa remplaçante est Mimi, une ancienne détenue qui s'est rachetée en aidant l'IMF lors de la première mission de la saison, a de ce fait été libérée et s'est vue offrir par Jim une participation régulière à son équipe, pendant que Casey « se trouve en mission en Europe ». Barbara Anderson est tout à fait convenable dans ce rôle, même si elle ne parvient pas à faire oublier Linda Day George. Néanmoins, elle ne figure pas au générique de début, mais se retrouve systématiquement créditée au générique final, en deuxième position derrière la vedette invitée principale.
Ce qu'on peut regretter, c'est la diffusion anarchique des épisodes, alternant les missions avec Casey, les missions avec Mimi et les missions où aucune des deux n'est présente. Sans doute fallait-il faire patienter les téléspectateurs amateurs de Linda Day George, mais il est curieux de voir Casey, partie en Europe, revenir pour une mission puis repartir, revenir et repartir à nouveau. Il faut croire qu'elle passe sa vie dans les avions... En début de saison, on rencontre quelques épisodes où sa participation est limitée au briefing et à une courte scène généralement intérieure. Sans doute ces épisodes ont-ils été tournés juste avant son départ et bénéficiait-elle d'un programme « allégé ».
Autre innovation, dont on serait bien passés, la musique du générique est à nouveau réorchestrée, dans une version pire que celle de la cinquième saison. A fuir absolument. Et dire que les épisodes débutent directement avec cette musique puisque la séquence pré-générique, qui était due à Bruce Lansbury, est supprimée… Côté scénarios, ils sont calqués sur ceux de la saison précédente, la plupart des missions se déroulent donc dans le monde des gangsters. L'impression de redite, avec toujours les mêmes machinations recyclées, est encore plus  flagrante que lors de la saison 6.
Du fait de l'absence de Linda Day George pendant la moitié de la saison, la série repose plus que jamais sur Peter Graves, le vrai homme-orchestre, à la fois dirigeant et exécutant, et la plupart du temps excellent. En effet, Greg Morris, qui continue sa montée en importance dans le groupe, n'a pas les épaules pour jouer le second de Graves. Son évolution physique, avec sa coiffure plus fournie, et son attitude le font évoluer de l'Afro-Américain assimilé vers un personnage à l'esprit communautariste plus affirmé, voire un contestataire dans la lignée des mouvements Noirs revendicatifs qui fleurissaient à l'époque. Parfois, on le retrouve même affublé d'une moustache qui lui donne l'allure d'un voyou.
Cette dernière saison voit donc la série continuer sur le déclin, même si ses qualités d'ensemble lui permettent d'éviter l'échec complet. Il demeure un bon tiers d'épisodes intéressants, mais le nombre d'épisodes vraiment sans intérêt augmente de façon significative. Dans ces conditions, l'arrêt de la série ne sera pas une surprise et constituera probablement une sage décision. Mieux valait ne pas persister avec l'impossibilité de trouver de nouvelles machinations vraiment originales.
 
En 1988 les Mission Impossible reprennent...20 ans après


Jim Phelps est désormais entouré d'une nouvelle équipe d'experts : Max Harte (Antony Hamilton), Shannon Reed (Jane Badler), Casey Randall (Terry Markwell), Nicholas Black (Thaao Penghlis) et Grant Collier ! Ce dernier personnage est d'ailleurs intéressant à plus d'un titre : Grant est le fils de Barney Collier, l'ingénieur de la série originale, joué par Phil Morris, qui n'est autre que le fils de Greg Morris, l'inoubliable interprète de Barney ! La boucle est bouclée...

 

Diffusée sur ABC, et non plus sur CBS comme Mission : Impossible, la série ne comprend que 2 saisons, soit 35 missions. Les ingrédients d'origine sont présents et le fameux triptyque (une mission, une équipe, un générique) est conservé. Mais ce qui fait sa force (la fidélité au concept originel) constitue également sa principale limite (depuis 1973, l'univers de l'espionnage a bien évolué). Pour certains Mission : impossible, 20 ans après trahit la série originale, pour d'autres elle n'en est qu'une pâle copie qui, malgré le lifting, semble avoir l'âge de son aînée. Le remake était impossible...
Mission : impossible, 20 ans après est aussi l'occasion pour Peter Graves de retrouver quelques uns de ses camarades d'antan. Ainsi Lynda Day George, alias Lisa Casey dans la série originale, apparaît dans "Le masque" (saison 1, épisode 17), et Greg Morris fait une visite à son fils et à son vieux compère dans 3 épisodes : "Le condamné à mort", "Le serpent d'or – 1ère partie" et "Le serpent d'or – 2ème partie".

 

Plusieurs films de cinéma inspirés de la série ont été produits par Tom Cruise, qui jouait le rôle principal : Mission impossible (1996), Mission impossible 2 (2000) et Mission impossible 3 (2006). La réalisation des deux premiers fut confiée à deux cinéastes confirmés - Brian De Palma puis John Woo - , tandis que le troisième fut co-écrit et réalisé par J. J. Abrams, le créateur de la série Alias. Une première trilogie un peu décevante à mon gout qui allait plus sur des films d'action hollywoodien que sur l'adn IMF d'origine (les "bons" épisodes du moins)
Le 4e opus, sorti en décembre 2011, intitulé Mission impossible : Protocole Fantôme, est le premier film en prise de vue réelle du réalisateur Brad Bird, oscarisé pour Les Indestructibles, tandis que les 5e et 6e opus (Rogue Nation et Fallout) sont écrits et mis en scène par Christopher McQuarrie, scénariste oscarisé pour Usual Suspects. Une seconde trilogie qui conjugue le spectaculaire avec un rapprochement des fondamentaux de la série. Des films bien plus réussis selon moi.

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Wellenstein Aurelie: Mers Mortes

Wellenstein Aurelie: Mers Mortes

L'histoire: 

Mers et océans ont disparu. L'eau s'est évaporée, tous les animaux marins sont morts.

Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines..., arrachent l'âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l'humanité, peuvent les détruire.

Oural est l'un d'eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu'il protège depuis la catastrophe. Jusqu'au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.

Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes... De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l'objectif de ce dangereux périple.

Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?

 

Mon avis:

Pour cette quatrième lecture d'Aurelie Wellenstein, je commence à connaître un peu l'auteure. Et donc je retrouve certaines caractéristiques de tous ses autres romans.

Un jeune protagoniste arraché à sa vie qui va devoir triompher d'une épreuve en faisant des choix difficiles. Une histoire mettant en scène (de façon plus ou moins cruciale) des animaux. Du fantastique.

Comme pour ses autres romans, l'histoire racontée ici est agréable à lire, pousse à vouloir tourner les pages pour la suivre sans véritable temps mort.

Ici, nous sommes dans une dystopie, dans un futur privé d'eau et paradoxalement menacé par des créatures marines. Les Pirates représentent peut être un espoir, ils n'en restent pas moins des tueurs qui condamnent des communautés dans leur quête. 

Outre l'histoire romanesque, un intéressant questionnement sur notre impact sur les mers, même si ce n'est pas le sujet, juste le back-ground de l'histoire.

Et toujours une présence animale (ou plusieurs, l'une étant cachée... mais chut pas de spoiler!)

La encore, comme les précédents livres, certaines scènes sont à réserver à un public adolescent. Mais le traitement de l'histoire n'est pas trop "ado" et comme toujours Aurelie Wellenstein résiste aux happy-end faciles, aux choix soft ou "corrects" pour sauver ses personnages. Chacun a des cotés sombres et doit les assumer.

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Wellenstein Aurelie: Le dieu oiseau

Wellenstein Aurelie: Le dieu oiseau

L'histoire: 

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.

Il y a dix ans, Faolan a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.

Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L'occasion pour Faolan de prendre sa revanche.

Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?

 

Mon avis:

Après "les loups chantants" qui m'avait attiré par son thème et m'avait fait découvrir Aurelie Wellenstein, j'ai profité de son retour à la foire du livre de Brive-la-Gaillarde pour poursuivre la découverte de son œuvre (et passer un agréable moment à discuter de ses précédents romans avec elle)

Troisième roman lu (après les loups chantants et La mort du temps), troisième univers. Pas de date précise, pas de lieu précis, même si on devine une civilisation ilienne du Pacifique, proche de celle de l'île de Pâques. Un rituel basé sur une cérémonie existante (de l'aveu même de l'auteure, mais romancée bien sûr). Toujours un héros soumis à une épreuve difficile et risquée. Toujours une histoire bien racontée, donnant envie de tourner les pages pour suivre le destin de Faolan.

Même si le roman est plutôt "Young adult" (mais pas trop "Young" quand même car il est parfois rude..), comme dans les précédents, Aurelie Wellenstein ne fais pas dans la facilité, n'offrant pas au personnage principal des atouts lui permettant de triompher facilement. Elle évite aussi les happy end ou les choix héroïques ou politiquement corrects. Son héros n'est pas sans peur ni sans reproche et, comme dans "Les loups chantants" on se demande même s'il n'est pas simplement fou, obéissant à des visions délirantes. C'est un des aspects qui entretient aussi le suspens.

La pincée de surnaturel est ainsi compensée par ce doute: est on dans un monde "magique" ou dans l'esprit dérangé d'un adolescent traumatisé?

 

Troisième lecture et troisième bonne lecture.

Un roman à regarder pour ce qu'il est: une histoire Young adult de très bonne facture, pas un roman fleuve qui va développer tous les aspects de l'univers et de l'histoire.

Et au fond, même si on peut être un peu frustré que tout aille vite, est ce que cela ne participe pas au plaisir de lire facilement cette histoire?

 

Une confirmation donc qu'Aurelie Wellenstein est une plume à suivre

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