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Varley John : Le système Valentine

Varley John : Le système Valentine

L'histoire:

Parce que sa copine d'enfance Kaspara Polichinelli est sur le point de monter Le Roi Lear sur Luna, l'acteur Kenneth Valentine se rappelle son bon souvenir et décroche le rôle-titre. Lui reste alors quelques menus problème à régler.

Car comment faire, le voyage de Pluton à la Lune en quelques mois, quand on est fauché comme les blés et condamné à mort par la mafia charonaise ? Pour parvenir à ses fins, Kenneth devra changer d'identité (et de sexe) à plusieurs reprises, échapper à un tueur à gages plus solide que Terminator, monter quelques arnaques improbables, et penser à son terrible géniteur au moins une fois par jour.

Roman picaresque et hilarant, hommage à William Shakespeare (mort depuis bien trop longtemps pour se sentir concerné), Le Système Valentine marque le grand retour de John Varley après quelques années d'absence.

Mon avis:

Après la lecture de Blues pour Irontown, la curiosité m'a amené à découvrir ce roman antérieur situé dans le même univers galactique. Autant on a pu reprocher à Blues pour Irontown d'être un peu court et pas très détaillé sur l'univers de l'histoire, autant celui-ci est (trop?) long.

Je l'ai trouvé long, mais au final je ne sais pas vraiment ce qui aurait pu être omis afin de bien présenter l'histoire et les personnages. En effet, l'histoire nous est racontée par le personnage principal, Kenneth Valentine, acteur en cavale pour échapper à une condamnation pour un crime commis autrefois. De plus, sa vie passée mêlant représentations théâtrales et escroqueries pour vivre, l'a condamné à une traque impitoyable par la mafia Charonnaise dont les émissaires sont obstinés et très difficiles à tuer... En nous racontant ses péripéties destinées à le ramener sur la colonie lunaire, Valentine va donc nous faire voyager à travers l'univers colonisé par les humains (alors que Blues pour Irontown se déroulait exclusivement sur Luna), nous rappeler les nouvelles façon de vivre de l'humanité (Déjà décrit dans Blues pour I : comme le vieillissement à la demande, le changement de sexe possible, la médecine évoluée...) et revivre des épisodes de son enfance.

Son enfance donc, auprès d'un père qui a voulu en faire un acteur "parfait' dès sa petite enfance. Mais Kenneth va dévier de cette voie en devenant un héros de télé populaire (riche et adulé mais dans un art considéré comme dégradant par son père), il va ensuite finir ces années de gloire pour devenir le fugitif fauché qu'on découvre au début du roman.

Toutes ces informations racontées par Valentine sont intéressantes, permettent de bien connaitre son personnage et garantissent un suspens suffisant avec la traque des tueurs Charonnais pour garder le lecteur assidu au long de ces 700 pages.

Et la conclusion est elle aussi suffisamment surprenante pour contenter le lecteur.

Une sorte de "road movie" spatial doublé par une histoire de destin dans le monde du spectacle, parsemé de citations shakespeariennes. Un roman très agréable dans un univers cohérent créé par l'auteur.

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