Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

action

McNab Andy : Manipulations

L'histoire: Ancien du "Régiment", le Special Air Service  (SAS) de l'Armée Britannique, Nick Stone est devenu agent freelance du MI6, les célèbres services secrets britanniques (appelés aussi SIS, le service qui emploi le fameux James Bond). Chargé de prendre en filature deux collecteurs de fonds de l'IRA jusqu'à Washington, il apprend, une fois arrivé aux États-Unis, que sa mission est annulée. Avant de repartir, Stone rend visite à un ami agent de la DEA (Drug Enforcement Agency, l'Agence Américaine de lutte contre le narco-traffic ) Kev Brown qu'il découvre assassiné avec sa femme et sa fille aînée. Il repart avec Kelly, sept ans, l'unique survivante, mais les choses se gâtent : Le MI6 le lache ("si vous etes capturé ou tué nous nierons avoir eu connaissance de vos agissements...c'est l'intérêt des agents free lance non officiellement membre du service), la police le suspecte d'être l'assassin et les véritables tueurs tentent de l'abattre. Comprenant qu'il est victime d'une machination, Stone fuit avec Kelly et 500 dollars en poche. Seul contre tous, il va devoir survivre, découvrir ce qui se trame et gérer le traumatisme d'une enfant de 7 ans. 

Mon avis: L'auteur est lui même un ancien soldat, sergent dans la SAS, fait prisonnier lors de la première guerre du Golfe à l'issue d'une opération ratée des commandos anglais en Irak pour repérer des lanceurs de SCUD (il racontera l'histoire dans un livre "Bravo Two Zero"). De son expérience au SAS, dans les opérations purement militaires et sans doute d'autres pour le compte des services secrets et en Irlande, McNab tire une description très réaliste des actes de son héros. On n'est pas dans un film où tout sourit au héros, ou tout est facile. Stone transpire sous l'effet de la peur et de l'adrénaline, est handicapé par ses blessures, a besoin d'uriner et de déféquer (eh oui, parfois ce n'est pas facile suivant la situation, mais james Bond n'a j'amais ce genre de problème)
On est dans l'action quasiement du début à la fin. On est accroché, on suit Stone pas à pas dans sa difficile enquête et on a l'impression de découvrir enfin la vraie vie un peu glauque de ces espions si souvents montrés de façon édulcorée.
Pour moi la première rencontre avec un auteur et son héros qui m'a beaucoup plus et que j'ai poursuivi avec grand plaisir.

Voir les commentaires

Morrell David: RAMBO (First Blood)

Avant d'être un film à succés (et ses suites plus ou moins réussies), John Rambo était le héros d'un roman de David Morrell et c'est là que je l'ai découvert, sans avoir vu le film (même s'il était sorti à l'époque).
Le roman se nomme "First Blood" (premier sang, le premier sang versé par les policiers qui vont déclencher toute la suite)
David Morell est un ancien prof de lettres américain, devenu auteur de thriller. Ce n'est pas son premier titre, et pas le dernier: je ferait une critique de quelques autres, très réussis à mon avis).
A l'origine du nom du héros le peintre Rimbaud (avec une erreur dans la prononciation du mot) et à l'origine du personnage, la lecture par l'auteur des souvenirs d'un ancien soldat rentré du Vietnam.
Car First Blood, tout en étant un thriller d'action où l'on suit la traque de Rambo par la police, c'est aussi le portrait d'un soldat d'élite rentré paumé et traumatisé du Vietnam, qui a perdu ses amis et tout but dans la vie.
Le traumatisme de bien des soldats d'élite rendus à la vie civile et qui découvrent qu'ils ne sont pas adaptés à elle. On leur a appris à tuer, à se battre, à obeir aux ordres, pas à vivre en paix comme les civils.
Résumé: John Rambo, beret vert démobilisé, rentré du Vietnam où il a passé un moment dans un camp de prisonnier dont il s'est évadé parcours les états unis pour rendre visite à ses anciens camarades de combat.
Malheureusement, aucun n'a survécu. Ils se sont suicidés, ont péris de maladies naturelles...
C'est en repartant de chez la veuve du dernier soldat de son unité que son destin bascule.
Arrété par la police locale qui voit un lui un hippie fauteur de trouble potentiel, il est malmené par les hommes du Sheriff. Mais lorsque ces derniers veulent le raser, la vue de la lame approchant sa gorge le replonge dans le passé, dans les tortures qu'il a subi. Et,instinctivement, il se défend, s'évade à nouveau, s'enfuit dans la forêt. La police veut le traquer, mais c'est un professionnel du combat en jungle...
La situation va monter crescendo, la police fera appel à son ancien chef d'unité: le colonel Trautman et...la fin diffère de celle du film (par ailleurs assez proche du livre).

Mon avis: J'ai bien aimé ce livre. Pendant sa fuite, Rambo se rappelle de son passé, son entrainement, sa guerre, et on découvre parfaitement de quoi il est fait. Pas un surhomme, juste un vétéran un peu paumé, entrainé dans un engrenage infernal et tragique.

Si on a vu le film, la lecture sera peu surprenante (sauf la fin je répéte), mais interessante pour peut etre decouvrir d'autres faces de ce personnage. Si on n'a pas vu le film, ou pas voulu le voir, le récit est bien mené, alternant les séquences de souvenir et celles relatant la traque. Pas trop de manicheisme (les policiers ne sont pas stupides ou sadiques, juste ignorants des traumatismes de leur prisonnier, Rambo est parfois un peu tétu, refusant les possibilitées de se rendre, Trautman est partagé entre son meilleur homme qu'il veut sauver et le danger qu'il représente).
Un lecture qui m'avait intéressée à l'époque et que je recommende encore aujourd'hui.

Voir les commentaires

Romans de gare suite

Si l'Executeur a été un passage marquant pour moi, j'ai apprécié aussi l'originalité de quelques autres séries du même type durant cette période:
Ancien militaire, lui aussi, Mark Hardin va se transformer en redresseur de tort. Mais il n'est pas seul, il ne se livre pas à une vengeance. Il travaille pour un homme avec une logistique (notamment une arme spécialement étudiée pour lui) et de son origine cheyenne, il retirera un certain pouvoir. Le "Sho-Tu-Ca", rituel shamanique lui permettra d'atteindre certaines capacités surhumaine de temps à autre. Comme L'Executeur laissait une médaille de tireur d'élite sur les lieux, The Penetrator signe d'une pointe de flèche (origine indienne oblige).
Plus policier que soldat, un autre personnage qui m'a fait réver adolescent.
(couverture américaine, je n'ai pas trouvé de photo des couvertures françaises)
L'autre personnage hors du commun que je découvrit à cette époque était Remo Williams. Policier condamné à mort mais dont on truque l'éxécution pour le recruter au sein d'une organisation ultra-secrete. Seul le président des états-unis connait CURE et CURE ne compte que peu de membres: Mr Smith, son directeur qui a toute latitude pour décider de ses missions, Remo leur homme de main et Chiun un petit Coréen qui doit faire de Remo un parfait assassin. Car Chiun est le grand maitre du village de Sinanju. Un misérable village coréen dont la seule ressource vitale vient du talent d'assassin de ses grands maitres qui depuis toute éternité vont vendre ces talents auprès des empereurs du monde entier. Chiun travaille donc pour l'"empereur Smith" tant que de l'or est régulièrement acheminé vers son village. et malgrè son mépris pour ces blancs si faibles, il va tenter de transformer ce pitoyable remo (qui bouge comme un babouin puant) aux arts de Sinanju. Remo va apprendre douloureusement mais avec talent jusqu'à devenir le "fils" de Chiun qui voit en lui son digne successeur.
Les arts de Sinanju sont terribles: on peut tuer un homme d'un geste, faire s'évanouir une femme de plaisir sans meme coucher avec elle, grimper le long de murs lisses, sentir et entendre des choses imperceptibles...

Un super héros? oui, mais toute la beauté de ces histoires c'est: un, de trouver des adversaires pouvant résister à Remo. Deux, l'humour toujours présent dans les tribulations de Chiun (qui tue quiconque l'empêche de regarder son soap opéra fétiche et demande à Remo de le débarasser des cadavres) et Remo (toujours exaspéré par son maitre qui veut faire de lui son successeur alors qu'il est profondément américain).. Très original et drole
Un film a même été tourné des origines du personnage ("remo, sans armes et dangereux" paru en VHS dans les années 80) que j'avais trouvé dans l'esprit des livres.

Voir les commentaires

Romans "de gare" mais de bons moments

Toujours en quête de lectures je suis tombé sur plusieurs ouvrages en vogue à l'époque (en dehors de la bibliothèque municipale:
S.A.S (Son Altesse Serenissime, le prince Malko Linge aristocrate fauché qui vend ses talents à la CIA pour payer l'entretien du chateau de la famille) de Gerard de Villiers a ses fans, je n'en fais pas partie. On y trouve portés à l'extrême les ingrédients du vieux OSS117, avec une grande inventivité dans les scènes de sexe et surtout de tortures. Le héros parcours le Monde et se confronte à toutes sortes de situations d'actualité. MAis je n'ai pas accroché au personnage ni à ses aventures.
Par contre j'ai lu par hasard un volume d'un justicier américain, tireur d'élite de l'armée, vétéran de la Corée qui reviens du Vietnam pour assister aux obsèques de ses parents et de sa soeur. Il apprendra de la bouche de son jeune frère la terrible histoire: Ruiné par la Mafia, son père ne pouvait rembourser ses dettes et sa soeur décida alors de se prostituer pour clore la dette. L'apprenant, le père devint fou, tua sa fille et sa femme avant de se suicider. Fou de rage, le sergent Mack Bolan décida de faire payer ça aux mafieux de la ville, responsables du drame.Il acheta un fusil de chasse pour gros gibier et commença à faire ce qu'on lui avait appris et qu'il faisait de mieux: identifier les cibles (c'était moins difficile que de trouver un vietcong dans un village vietnamien), et l'executer. Car ce que personne ne savait c'est que ses camarades de combat l'avaient surnommés:l'EXECUTEUR. Sa signature: après chaque raid il laisse une médaille de tireur d'élite sur les lieux.
Pas très original me direz vous, mais à l'époque j'avais 16/17 ans, on était en 83/84, et c'était assez original.
La série a été longue, très longue (plus de 250 volumes je crois), un peu trop longue.
J'en retiendrais pourtant les premieres histoires ou on découvre Bolan, et le début de son combat.
Le premier volume nous montre sa vengeance mais detruire une famille mafieuse, c'est s'attirer la haine des autres et de vengeur, Bolan devient un homme traqué dont la tête est mise à prix par la Mafia et qui est recherché par la Police (et le FBI) pour meurtres multiples.
Sur l'image, le tome 3 "le masque de combat" où il tente de changer de visage grace à la chirurgie esthétique pour échapper à la Cosa Nostra, en vain.
Il tentera aussi de monter un commando avec des vétérans pour être plus efficace, mais le massacre quasi intégral de son équipe le poussera à continuer seul.
Ayant un contact officieux au ministère de la Justice et respectant son seul interdit: ne pas tirer sur un flic, commence alors une tentative de purger les USA de la Mafia. Bolan passe d'état en état, un par volume, fais un tour à Palerme et même en France.
Quelques épisodes à l'intérèt accru: Bolan retourne au Vietnam, puis chez lui, où tout à commencé.
Mais, volumes après volumes, l'intéret finit par décroitre.
 Et là! astucieux rebondissement: Le gouvernement lui propose de mettre en scène sa mort pour pouvoir le recruter officieusement pour lutter contre le terrorisme.
Bolan accepte mais demande un délai d'une semaine pour achever sa croisade et finir de mettre à genoux le crime organisé. S'ensuit une série de 7 titres évocateurs dont "Lundi linceuls", "Mardi Massacre", "Mercredi des cendres"...
Bolan disparait et voici le colonel phoenix, agent fédéral, en guerre contre le terrorisme... pas pour longtemps car au fil des missions, Bolan va se rendre compte que la Mafia reprends du poil de la bête et que de jeunes loups reprennent les commandes laissées libres par les vieux "CAPI" massacrés par l'executeur.
Et donc Exit Phoenix, et revoilà Bolan.
J'ai arrété après, essayant ponctuellement d'en relire un pour voir (numéro 150 ou plus) et j'ai été déçu, l'impression de revoir sans cessa les mêmes combats et l'écriture (ou la traduction peut être) avait changée. Plus simple (les méchants étaient autrefois "les amici", "les portes-flingues", "les petites frappes"..etc; ils n'étaient plus que "les pourris"..)

Une série moins originale aujourd'hui car on a vu plusieurs personnages de ce genre depuis. Une description de l'amérique des années 60 et 70 (dans les premiers volumes) passée de mode. Mais une lecture que je ne regrette pas et qui peut encore être interessante pour qui aime ce genre de personnage (en ciblant les 10 premiers volumes puis la semaine du massacre, l'épisode anti-terroriste et quelques un du "retour" de Bolan)

Pour une version BD et ciné d'un personnage très proche (et même ouvertement inspiré de Bolan): Franck Castle est LE PUNISHER. Un "ennemi de SPIDERMAN et DAREDEVIL mais qui a fait l'objet d'une série récente dans la ligne MAX de MArvel (BD pour adulte) dont les premiers volumes sont excellents tant au niveau du scénario (par Garth Ennis) que du dessin (à mon gout) en ce qui concerne les versions ciné (une ancienne avec Dolph Lungren et une plus récente: vous pouvez les éviter)

Voir les commentaires

<< < 1 2 3