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science fiction

Beauverger Stephane: Le Déchronologue

Beauverger Stephane: Le Déchronologue

L'histoire: Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d'impitoyables perturbations temporelles, Leur arme: le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps. Qu'espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un galion espagnol? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l'impensable: un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort! Lorsque des personnages hauts en couleur, au verbe fleuri ou au rugueux parler des îles, croisent objets et intrus venus du futur, un souffle picaresque et original confronte le récit d'aventures maritimes à la science-fiction. De quoi être précipité sur ces rivages lointains où l'Histoire éventrée fait continûment naufrage, où les marins affrontent tous les temps. Car avec eux, on sait: qu'importe de vaincre ou de sombrer, puisque l'important est de se battre!

Mon avis: Si la SF s'invite au travers de brèches temporelles dans la mer des caraïbes de 1640, l'essentiel du récit est très proche d'une histoire de La Flibuste. Une histoire parfaitement contée très immersive et peuplée de personnages hauts en couleurs. On s'y ennivre de Tafia, on navigue de port en port des Antilles au bresil et au Yucatan, on combat les Espagnols... Pirates, corsaires, Boucanniers, tous les personnages sont là. L'ombre du massacre de La Rochelle lors du siège opposants catholiques et protestant hante le Capitaine Villon.

La présence de plus en plus importante d'objets merveilleux (les "maravillas") venus du futur (car une boite de conserve ou une simple lampe torche sont des merveilles pour les populations de cette époque) pimente l'histoire. La présence de mystérieux étrangers venus eux aussi du futur dans un but inconnu nous incite à lire plus loin.

Tout est presque parfait, mais alors pourquoi? POURQUOI? l'auteur a-t-il décidé de nous présenter son histoire en mélangeant les chapitres? Pour illustrer un chaos temporel? un esprit perdu dans cette confusion des dates comme l'est parfois le capitaine Villon?

Car c'est lui le narateur de ses aventures. Il commence à écrire en 1653 proche de la destruction de son navire voulant nous conter son histoire. Parfait. Cette histoire commence en 1640 au chapitre 1. Jusqu'ici rien de très perturbant. Mais ensuite on passe au chapitre 16 et 17 situés en 1646 pour revenir au chapitre 6 qui se déroule en 1640...etc.

Dans son préambule Villon nous déclare "Que le lecteur ose pardonner les effronteries et le grand désordre régnant dans ces cahiers, mais ma mémoire n'est plus ce qu'elle était, ni le temps ce qu'il parait..." OK. Mais comme on est censé lire ces "cahiers" après leur découverte par une tierce personne, pourquoi ne les a t'il pas remis dans l'ordre? Et si encore le récit était un peu cahotique sautant d'une date à l'autre et revenant en arrière pour expliquer une événement omis. Mais pas du tout. Lu dans l'ordre numérique les chapitres formeraient un roman cohérent sans aucune perturbation.

Pour moi ce mélange, sans doute choix littéraire de l'auteur, dessert le roman. Le lire chronologiquement aurait facilité la lecture sans amoindrir l'interet ou le suspens. Et ce désordre a pour ma part généré un sentiment d'inconfort, demandant à chaque début de chapitre une réflexion pour situer l'histoire par rapport au précédent.

Très bon livre donc . Mais que je recommanderai de lire dans l'ordre de numérotation des chapitres et non dans celui de la publication. Quand à ceux que l'aspect SF ou histoire temporelle effraie, l'évocation d'aventures pirates est bien plus prégnant que les détails de SF ou  de paradoxes temporels. Même un néophite en SF y trouvera du plaisir je pense.

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Hamilton Edmond: Capitaine Futur L'empereur de l'espace

Hamilton Edmond: Capitaine Futur L'empereur de l'espace

L'histoire: Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer. Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.
Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret.
Or un fléau court à travers le Système solaire, une épouvantable pandémie derrière laquelle semble se tapir un mystérieux criminel, l’empereur de l’Espace. Il n’est alors qu’un seul recours : celui du capitaine Futur ! Les tuyères du Comète, le formidable vaisseau des Futuristes, crachent déjà la puissance de l’atome : l’empereur de l’Espace n’a qu’à bien se tenir !

Mon avis: Pour les connaisseurs du personnage, inutile de préciser à la lecture du résumé les personnages sont suffisamment ressemblants. Pour les autres, ce "Capitaine Futur" a été popularisé au Japon et en France par un animé des années 80 sous le nom de "Capitaine Flam".

Ecrite entre 1940 et 1951, la série de romans "pulp" de Capitaine Futur reprend tous les standards de l'époque. A l'instar des Buck Rogers, Flash Gordon mais surtout je trouve "Doc Savage". Car comme lui, Curt Newton est un athlète doté d'un brillant esprit scientifique qui, avec son équipe de spécialistes, va secourir la veuve et l'orphelin (en l'occurrence plutôt le système solaire) dans une quête de justice transmise par ses défunts parents victimes de la cupidité humaine. Vu d'aujourd'hui cela fait bébête et déjà vu, mais c'était le standard des héros de l'époque. De même l'aspect scientifique et SF est à considérer en regard de son époque d'écriture. Certains aspects pourront donc prêter à sourire au vu des connaissances actuelles.

Pour les fans du capitaine Flam, le jeu peut aussi consister à répertorier les différences entre le roman et son adaptation en animé. Car si le scénario de l'animé reprend l'histoire de ce roman, il y a bien eu adaptation et "actualisation" de l'histoire à l'époque. Ainsi le Capitaine Flam s'envole vers les confins de l'espace et la planète Mégara là où le capitaine Futur voyage simplement jusqu'à Jupiter qui est une planète habitable...

Pour ma part je suis satisfait d'avoir découvert l'origine d'un personnage qui a marqué mon enfance. Mais le fait que l'histoire soit strictement identique au scénario de l'animé et le coté héros à l'ancienne du personnage principal ont un peu terni le plaisir de lire cette aventure.

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Wicquart Manuel: L'arche des lumières

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE grâce au site BABELIO et à l'éditeur LE PEUPLE DE MU

L'histoire: Alors que Franz Lieber s’apprête à effectuer le transfert du vieux Cholls depuis le quartier des Anciens jusqu’au Centre de régulation démographique, des avis de recherches apparaissent sur son écran. Le service théologique sollicite son équipe pour appréhender deux terroristes de l’organisation Gaïa infiltrés dans la cité. Cette requête inhabituelle entraînera Franz, épaulé par ses deux collaborateurs Sarah et Bobo l’Empailleur, vers une destinée chaotique où les certitudes et la morale acquises perdront toute signification.

L’Arche des Lumières est un roman d’anticipation qui nous plonge au cœur d’une société théocratique qui a su résoudre les conflits entre les hommes et la planète mère. Mais ce pouvoir autoritaire, légitimé par un état d’urgence planétaire, saura-t-il contenir durablement l’instinct de liberté de notre espèce ?

Mon avis: Comme tout roman de SF tel que je le conçois, celui-ci nous offre un univers futur issu d'une dérive de notre univers actuel. Il explore ce que peut engendrer l'homme exposé à des catastrophes qui aura tendance à se réfugier vers un nouvel ordre offert, une nouvelle religion (quelle que soit le dogme du moment qu'elle lui promet de résoudre ses problèmes)

Classiquement, tout commence par un homme qui représente la nouvelle société et même qui participe à son fonctionnement. Franz est une sorte de policier qui va vite être confronté aux petits grains de sable qui vont faire s'effriter ses croyances. Et inévitablement, plus ses croyances vacillent, plus il s'interroge, note des failles dans cet univers qu'il acceptait jusqu'ici et plus il devient un dangereux contestataire en puissance. De policier il va devenir criminel pourchassé.

Franz va tout d'abord accepter un livre relatant la construction de cette nouvelle société, ce qui va nous permettre en lisant cet ouvrage interdit de comprendre comment le monde a changé depuis notre époque, selon quels idéaux et ce qui a amené la société vers ce qu'elle est devenue à l'époque de Franz.

Parrallélement, le travail de Franz pour rechercher les terroristes va l'amener à découvrir des choses que les autorités voudraient cacher.

Le récit est habilement mené et permet de lire sans ennui toute l'histoire. La fin est même inattendue et très bien imaginé.

Un premier roman assez réussi dans une tradition de SF "classique", plutôt dystopique et sobre.

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Brin David: Le facteur

Brin David: Le facteur

L'histoire: Dans une Amérique sombre et violente issue d'une guerre dévastatrice, Gordon est un comédien errant, troquant des histoires contre nourriture et un toit provisoire. Jusqu'à cette froide nuit d'hiver où il endosse la veste d'un facteur depuis longtemps décédé. Car le vieil uniforme est un symbole qui fera renaître l'espoir chez ceux qui survivent dans quelques communautés isolées. Héros malgré lui, il sera obligé de les défendre contre des forcenés ennemis des valeurs civilisées

 

Mon avis:

Que penser d'un cadeau d'anniversaire intitulé "le facteur" quand on travaille à La Poste? Hommage, clin d’œil, moquerie? Celui-ci venant de mon frère, je pencherai pour un mix des trois. Mais ce fût un cadeau apprécié au fond.

Roman de survie basé sur un univers post apocalyptique Américain, Le facteur n'est pas que cela.

Tout d'abord il y a, bien sur, la présentation du héros: Gordon était tout juste sorti de l'université quand la guerre s'est déclaré et aujourd'hui, plus de 15 ans après il essaye de survivre. Après avoir été membre d'une milice il est devenu un voyageur, à la recherche d'une terre promise hypothétique, troquant ses souvenirs de contes, de poèmes et de théâtre contre le gîte, le couvert et quelques marchandises nécessaires à sa survie.

Petit à petit, on découvre aussi ce qu'est devenue l’Amérique après cette guerre et les années qui ont suivi. Les communautés qui tentent de se reconstruire, les survivalistes qui eux sont plutôt des pilleurs glorifiant le mythe du "plus fort gagne".

Gordon est un homme ordinaire qui préfère avancer, rester discret et vivre. Pas du tout un héros. Lorsqu'il découvre par hasard une tenue de facteur, c'est d'abord un remède contre le froid, puis un déguisement pour tromper ses spectateurs et faire en sorte qu'on l'aide à avancer en jouant un rôle. Mais très vite, son personnage lui échappe, il fait revivre chez les gens un rêve, des espoirs. Et Gordon va alors devoir choisir.

"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" disait...(bon ok c'est pas un philosophe) Ben Parker à son neveu qui en fit son credo pour devenir Spiderman (je vous avais prévenus, c'est pas tiré d'un bouquin de philo).

Pour Gordon c'est pareil, le pouvoir que lui confère son uniforme va aussi lui conférer de grandes responsabilités et il devra choisir s'il les assume ou pas.

Autant la description de cet environnement sauvage en renaissance, que les personnages qui le peuplent avec chacun leurs orientations, sont bien exécutés. Aux phases prenantes de l'histoire succèdent des phases plus subtiles mais tout aussi intenses. Gordon n'est pas le seul à jouer un jeu de dupe et chacun devra faire ses choix au péril de sa vie souvent, avec héroïsme parfois.

Un excellent roman.

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Sanahujas Simon: Suleyman

Sanahujas Simon: Suleyman

L'histoire: En flânant dans un parc de notre terre, la jeune Zoé ne se doute pas un instant que sa vie et sa conception de l univers se trouvent sur le point de changer irrémédiablement. Au mauvais endroit au mauvais moment, elle devient le grain de sable qui vient gêner l engrenage d un plan machiavélique dont l objectif insensé est de remodeler le cosmos. Au fil de son surprenant voyage dans les méandres du Multivers, Zoé découvrira l existence d univers parallèles et celle des organisations qui s y affrontent dans une lutte sans merci. En compagnie d un chevalier issu des mythes d un univers de fantasy et de l énigmatique Suleyman, le célèbre Arpenteur de Plans dont les rêves semblent influer la réalité, Zoé se retrouvera aspirée dans une spirale d action qui bouleversera sa vie à jamais.

Mon avis: Découverte d'un auteur qui se lance dans un mélange de SF et de fantasy.

SF pour un concept de mondes parallèles et/ou de dimensions...de multivers quoi.

Fantasy, parce que la plupart de ces univers et les personnages qui les peuplent ressemblent à des mondes de Fantasy (normal l'auteur a travaillé sur Conan...).

Un constat mitigé pour moi. Je n'ai pas été fasciné par cette histoire même si, ici et là, quelques éléments me paraissaient prometteurs. Mais au final je trouve cette histoire trop embryonnaire avec des facilités de récit qui ne m'ont pas convaincu. Il y a de la matière peut être, mais elle demanderait à être retravaillée, complexifiée, fouillée, pour qu'elle puisse me plaire.

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Simak Clifford D: Demain les chiens

Simak Clifford D: Demain les chiens

L'histoire:La civilisation des chiens bruisse de mythes. Fondateur, celui de l'homme est le plus répandu : on le raconte aux chiots pour les distraire, mais certains le considèrent intrinsèquement lié à l'apparition de la race canine. Qui sait ? L'éventuelle présence de l'homme sur Terre dans un lointain passé donne lieu à des spéculations et sert de base à huit contes formant suite sur l'évolution des canidés depuis que les hommes ont abandonné leurs cités… et que l'un d'entre eux leur ait appris à parler.

 

Mon avis: Écrit en 1952, ce roman de SF se présente comme un recueil de 8 contes, préfacés par un auteur canin qui les critique et nous expose les différentes théories sur leur crédibilité selon différents penseurs de sa race. Le premier évoque les derniers jours de la civilisation humaine ancienne dans une époque déjà futuriste (1985!) où l’énergie atomique à fait disparaitre l'essence, les voitures et les routes puisque tout le monde se déplace en avion ou hélicoptère; où les robots commencent à faire des choses folles (une tondeuse qui fonctionne seule pour tondre une pelouse c'est proprement hallucinant non?) et où la valeur de la terre a chuté puisque les cultures hydroponiques ont rendu la culture traditionnelle obsolète. Les gens désertent donc les villes pour s'installer à la campagne sur de grandes surfaces à bas prix. De là le concept de "cité" va disparaitre. Puis l'humanité va migrer vers les étoiles et découvrir d'autres civilisations (martiennes, puis jupitériennes). Parallèlement un savant va permettre aux chiens de parler (en modifiant leur larynx). Si les chiens commencent à pouvoir communiquer et si la population humaine se raréfie, que va-t-il se passer? Quand et pourquoi l'homme va-t-il disparaitre au point de devenir un mythe remis en cause par les chiens?

Chaque conte apporte un point d'évolution à cette histoire. Une histoire que l'on suit à travers le destin d'une même famille: les Webster qui seront partie prenante dans toute cette évolution à travers des siècles.

Le récit est un peu daté, peut être pas "fun" à lire, mais il est caractéristique de la SF des années 50-60 où les récits servaient souvent de support à des questionnements scientifiques ou philosophiques. Que se passerait il si...?

Original, avec de bonnes questions théoriques (une autre forme de société existerait elle sans certains concepts humains?) et très pratiques (si les animaux décidaient de bannir le meurtre entre eux comment réguler la population des proies sans faire intervenir leur prédateur naturel?). Un "classique" de la SF.

 

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Card Orson Scott: Pisteur Livre1 Partie 1

tous les livres sur Babelio.com

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE par le site BABELIO en partenariat avec l'éditeur. Merci à eux.

L'histoire: Lorsqu'il chasse avec son père, Rigg est capable de suivre des pistes que lui seul perçoit, des traces d'un passé pas tout à fait enfui. Hormis ce talent peu commun qu'il doit dissimuler, le jeune homme mène une vie ordinaire. Du moins le croit-il, jusqu'à la mort de son père, lorsqu'il découvre avec stupéfaction que son histoire personnelle n'est qu'un tissu de mensonges, même son identité est sujette à caution. Commence alors pour lui un fantastique voyage à travers les arcanes du temps.

Mon avis: Un très bon départ...

Eh oui comme indiqué (Livre 1 partie 1) ce n'est que le début mais cela part très bien. Orson Scott Card est l'auteur de l'excellente "Strategie Ender" un livre de SF mettant en scène un enfant aux dons extraordinaires avec une construction d'histoire diabolique.

Ici aussi nous retrouvons un enfant aux pouvoirs encore plus sophistiqués qu'il est dit dans le résumé (mais il lui faudra apprendre à le développer) qui va être amené à quitter son village pour rechercher qui il est et ce qu'il peut faire. Par la même nous allons découvrir nous aussi l'histoire de son monde au delà de son simple village aux allures médiévales. D'un coté donc l'histoire de Rigg et des ses compagnons (car comme dans toute quête il va avoir des compagnons aux talents complémentaires) partis à la recherche de ses origines dans un monde médiéval. Mais d'un autre, au fil des premières pages de chaque chapitre, une histoire bien différente se déroulant aux commandes d'un vaisseau spatial aux prises avec un phénomène spatio temporel complexe. Les deux histoires sont liées, on le sent, mais comment ce premier tome ne le dit pas.

Une introduction prometteuse donc mais qui ne me permet pas d'avancer plus loin sur le terrain des prospectives. Juste une précision: si le héros est un enfant il ne s'agit pas forcément de littérature jeunesse. Certains concepts des débuts de chapitre sont même plus d'un niveau de hard SF dans les spéculation sur les phénomènes temporels.

A suivre...

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Andrevon Jean-Pierre: Le travail du furet

Andrevon Jean-Pierre: Le travail du furet

Reçu dans le cadre de l'opération MASSE CRITIQUE en partenariat avec le site BABELIO et l'éditeur. Merci à eux

 

L'histoire: La maladie a été éradiquée par la science. Pour maintenir un certain niveau de vie et éviter la surpopulation, des tueurs mandatés par l’état doivent éliminer 400 000 personnes chaque année. Riche, pauvre, homme, femme, personne n'y échappe. Mais les victimes sont-elles vraiment désignées au hasard ? C'est lorsque le Furet commence à en douter que les ennuis lui tombent dessus. Aura-t-il la force de se rebeller ? Livre culte, naviguant entre polar et dystopie, Le Travail du Furet est un roman coup-de-poing, sans concession sur les dérives de nos sociétés. Il est ici accompagné de sept nouvelles qui lui font écho et qui sont autant de cris d'alarme pour notre avenir. Retrouvez également, pour la première fois publié, le synopsis du tome 2 qui n'a jamais vu le jour.

Mon avis: Un roman écrit à la fin des années 70 par un écrivain devenu un classique de la SF. Ici il mêle plusieurs standard du polar et de la SF. On pense à Blade Runner (pour la ville de Centrum et surtout sa nécrozone), à l'age de cristal et à Soleil vert (pour la mort qui attend officiellement certains habitants) coté SF. Et coté polar, c'est l'histoire classique du tueur assermenté et discipliné qui va un jour être amené à se poser des questions qu'il n'aurait peut être pas du se poser pour son bien...

J'ai déjà lu du Andrevon autrefois. Des nouvelles et aussi un roman "soupçon sur Hydra" que j'avais bien aimé à l'époque (j'étais jeune donc c'était dans les années 90). Et aujourd'hui j'ai un peu plus de mal, en tout cas avec ce roman.

Pourquoi?

L'intrigue comme je le dis n'est pas des plus originales mais elle est bien racontée et le final n'est pas si classique, plutôt noir en fait comme souvent dans l'univers de l'auteur.

L'univers est bien trouvé avec ce concept de maintien de la population par des solutions drastiques mais justes (en apparence, après explication chacun jugera)

Petits clins d'oeil humoristiques dans la noirceur de l'univers: Le furet est un fan de vieux cinéma et l'auteur y fait régulièrement référence. Quand aux célébrités de l'époque de l'écriture du livre (Mitterand, Mireille Mathieu, Claude François...) on les retrouves sur les plaques des rues ou ayant donné leurs noms à des écoles. De même les grandes marques sont associées et/ou détournées (petit bateau fait des gilets pare balle par exemple...)

Mais ce qui m'a le moins attiré ce sont deux éléments dans l'écriture: L'emploi régulier d'un pseudo argot (et certains pourront aimer ça, je précise que pour ma part je n'apprécie pas le langage de Frederic Dard dans ses San Antonio alors que d'autres l'adorent. Il peut en être de même ici.); et l'emploi de vocabulaire "futurisé" pour caractériser les choses comme des "libell" pour les aéronefs en forme de libellules, les cosmoboots, les cybertaxis... Ce fut aussi à la mode dans ces histoires à l'époque mais le temps à passé et cette mode aussi. C'est donc un peu trop daté pour moi aujourd'hui.

Enfin les parties de poursuites entre tueurs sont un peu en deça de ce que j'ai pu lire de réussi dans des romans d'action ou d'espionnage actuels.

Au final, le livre ne fut donc pas un enorme coup de coeur mais une histoire moyenne , de ce fait un peu décevante quand on ouvre un livre d'un auteur aussi reconnu que Mr Andrevon.

Par contre deux Bonus accompagnent le roman: tout d'abord le synopsis du tome 2 qui n'a jamais vu le jour (interessant de voir sa façon de préparer une histoire) et une sélections de nouvelles qu'il a selectionné et sur lesquelles il livre un petit commentaire actuel (après les avoir relues aujourd'hui)

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Niven Larry: L'anneau-monde

Niven Larry: L'anneau-monde

L'histoire: A deux cents ans, Louis Wu a conservé un corps de jeune homme et une âme d'explorateur. Aussi se laisse-t-il tenter quand le marionnettiste lui propose de l'accompagner au-delà de l'Espace connu... Mais l'expédition qui se prépare ne sera pas de tout repos, puisqu'à Wu et à l'étonnante créature à deux têtes et trois pattes s'adjoindront un Kzin, un être féroce et effrayant aux dents et aux griffes acérées, ainsi que Teela Brown, une jeune humaine follette mais douée d'une chance insolente. L'hétéroclite équipe s'embarque donc à destination de l'Anneau-Monde, une planète lointaine cerclée d'un mur d'un million six cent mille kilomètres de large et de quinze cents kilomètres de haut, dont personne ne connaît les occupants...

Mon avis: Ecrit en 1970, l'anneau-monde débute un cycle de romans de "hard science" qui fut culte. Ici effectivement, pas de simili futur baclé en reprenant des éléments actuels qu'on rebaptise à la va-vite, mais bien des concepts futuristes et basés sur des théories scientifiques.

Hélas, si l'auteur n'a pas négligé le coté scientifique, il n'est pas aussi doué sur le récit, que ce soit la construction d'une intrigue, la façon de la dérouler ou la création de personnages. Si le quatrième de couverture donne une description assez séduisante des membres de l'expédition, leur description dans le roman ne tire pas réellement bien partie de ces postulats de départ, ne réussissant jamais à m'interesser à eux et à leurs aventures. L'exploration de ce monde artificiel étrange étant elle aussi peu excitante à mes yeux, loin d'un "rendez vous avec Rama" sur le même thème des civilisations extra-terrestres.

Peut être un peu vieilli ou tout simplement plus "science" que "fiction", ce livre ne m'a pas convaincu.

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Abnett Dan: Zone de guerre

Abnett Dan: Zone de guerre

L'histoire: La vérité a toujours un prix… Dans un futur proche, les grandes puissances ont colonisé l’espace. Reporter de guerre vétéran, Lex Falke est à la recherche d’un nouveau Pullitzer lorsqu’il débarque sur la colonie Quatre-Vingt-Six et son intérêt est piqué au vif lorsqu’un différend local dégénère en conflit armé. Interdit d’approcher des lignes de front, Falk entreprend un protocole expérimental et se connecte directement au cerveau d’un soldat pour décrocher le scoop de sa vie. Là, il découvre que la vérité n’est pas la version officielle de l’armée. Falk fera tout pour révéler au monde la vérité, et ce, quel qu’en soit le prix.

Mon avis: Déjà le résumé nous dit "dans un futur proche..." à la lecture du roman le futur est présenté comme assez éloigné quand même. Mais proche ou éloigné ce qui m'a dérangé dans ce roman, c'est cette impression d'être aujourd'hui avec un simple petit vernis SF pour faire joli mais sans trop se creuser: les hélicoptères sont devenus des hoptères, les soldats ont des lunettes à l'intérieure desquelle ils voient des info (des googles glass???) et les journalistes des sortes de tablettes numériques...ouais!!! En plus on est loin dans l'univers mais l'affrontement est entre l'US (Unité de Statut) et "le bloc" deux camps issus de notre bonne vieille terre, conflit sous tendu par des intérets divergents de gros sous ou de ressources énergétiques... (oui vraiment on est très dépaysés...)

Passé ces ficelles un peu grosse, je me disais que j'allais peut etre quand même me plaire en voyant comment allait se passer le conflit ou comment notre journaliste qui se projette dans l'esprit d'un combattant allait réagir et démanteler ce conflit.

Mais pendant plus de 150 pages, rien n'est venu m'aider à m'accrocher avant que les choses un peu plus intéressantes commencent. Bien sur il fallait expliquer le contexte au lecteur mais les personnages ne sont pas assez charismatiques et les situations pas assez tendues pour qu'on ait plaisir (ou tension) pour aller voir plus loin. Alors j'ai un peu souffert et j'ai avancé quand même, m'infligeant de longues descriptions inutiles et me disant qu'on me racontait des choses déjà vues sur la guerre du vietnam par exemple en leur donnant juste un custom SF (il y a des "oisecte" dont on se protège avec du insect-acide et on boit du NoCal-Cola dans un climat moite dans une ville fourmillant de reporter que l'armée tente de controler... Saigon?? Oh non je crois pas!!!).

Mais après 150 pages (sur 350) de souffrance, le répit a été de courte durée, car si les 150 pages suivantes sont un peu plus musclées, tendues et intéressante, la conclusion m'a définitivement stupéfait: tout ça pour ça??!!?? en deux lignes, on découvre la source du conflit et encore sans savoir très exactement en quoi cela consiste (comme si je disais "c'est une voiture" sans préciser la marque, la couleur ou toute caractéristique de ladite voiture).

A mon avis de bonnes idées mal racontées, très décevant.

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