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McNab Andy : Ordre de tuer

Second roman d'Andy McNab. Paru en 1999, avant donc le 11 septembre 2001, on y parle d'un attentat majeur sur le sol des Etats Unis dirigé par un certain Oussama Ben Laden.....

Après sa mésaventure aux états unis dans le premier roman, Nick Stone souhaiterais abandonner les services secrets et se consacrer à la petite fille qu'il a sauvé mais qui est victime de ses douloureux souvenirs (toute sa famille abattue). Mais la retraite d'un SAS et quelques primes de missions ne pèsent pas lourd face au coût des traitements de la gamine et Stone doit reprendre du service. De son coté, le SIS (ou MI-6) ne souhaite pas en faire un de leur fonctionnaire. Il leur est bien plus utile en agent free-lance sacrifiable et dont on peut facilement nier tout lien avec eux.
Pas de permis de tuer pour Stone, mais un Ordre de tuer. Et comme d'habitude, rien ne va aller comme prévu.

Mon avis: Déjà fan de Manipulation, les premières aventures de Nick Stone, ce nouvel opus n'a fait que renforcer mon opinion positive. Toujours écrit à la première personne, toujours truffé de petits détails réalistes tirés de l'expérience de l'auteur dans les commandos anglais, toujours une vie de sueur et de désilusion pour ce pauvre Stone.
Un deuxième roman à la hauteur du premier.

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McNab Andy : Manipulations

L'histoire: Ancien du "Régiment", le Special Air Service  (SAS) de l'Armée Britannique, Nick Stone est devenu agent freelance du MI6, les célèbres services secrets britanniques (appelés aussi SIS, le service qui emploi le fameux James Bond). Chargé de prendre en filature deux collecteurs de fonds de l'IRA jusqu'à Washington, il apprend, une fois arrivé aux États-Unis, que sa mission est annulée. Avant de repartir, Stone rend visite à un ami agent de la DEA (Drug Enforcement Agency, l'Agence Américaine de lutte contre le narco-traffic ) Kev Brown qu'il découvre assassiné avec sa femme et sa fille aînée. Il repart avec Kelly, sept ans, l'unique survivante, mais les choses se gâtent : Le MI6 le lache ("si vous etes capturé ou tué nous nierons avoir eu connaissance de vos agissements...c'est l'intérêt des agents free lance non officiellement membre du service), la police le suspecte d'être l'assassin et les véritables tueurs tentent de l'abattre. Comprenant qu'il est victime d'une machination, Stone fuit avec Kelly et 500 dollars en poche. Seul contre tous, il va devoir survivre, découvrir ce qui se trame et gérer le traumatisme d'une enfant de 7 ans. 

Mon avis: L'auteur est lui même un ancien soldat, sergent dans la SAS, fait prisonnier lors de la première guerre du Golfe à l'issue d'une opération ratée des commandos anglais en Irak pour repérer des lanceurs de SCUD (il racontera l'histoire dans un livre "Bravo Two Zero"). De son expérience au SAS, dans les opérations purement militaires et sans doute d'autres pour le compte des services secrets et en Irlande, McNab tire une description très réaliste des actes de son héros. On n'est pas dans un film où tout sourit au héros, ou tout est facile. Stone transpire sous l'effet de la peur et de l'adrénaline, est handicapé par ses blessures, a besoin d'uriner et de déféquer (eh oui, parfois ce n'est pas facile suivant la situation, mais james Bond n'a j'amais ce genre de problème)
On est dans l'action quasiement du début à la fin. On est accroché, on suit Stone pas à pas dans sa difficile enquête et on a l'impression de découvrir enfin la vraie vie un peu glauque de ces espions si souvents montrés de façon édulcorée.
Pour moi la première rencontre avec un auteur et son héros qui m'a beaucoup plus et que j'ai poursuivi avec grand plaisir.

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Littell Robert : La Compagnie (le grand roman de la CIA)

La "Compagnie", c'est ainsi que l'on désigne la Central Intelligence Agency- La CIA, les services d'espionnage extérieurs américains. (Le Fédéral Burau of Investigation,-le FBI, police fédérale et contre-espionnage intérieur; étant lui désigné familièrement comme "le Bureau")

Robert Littell (le père de jonathan Littell auteur des controversées Bienveillantes, pour ceux qui auraient lu le fils sans entendre parler du père) ancien journaliste devenu auteur de romans d'espionnage très bien documentés depuis des dizaines d'années, écrit là un pavé reprenant les événements marquant de l'histoire de la CIA.


Sous forme de fiction, il nous livre une analyse des faits historiques par le coté obscur des espions et les manoeuvres politiques des Russes et des Américains au temps de la guerre froide.

Après une brève introduction se déroulant à Rome en 1978,  nousretournons à Berlin en 1950 où nous faisons connaissance d'unmaitre espion désabusé et alcoolique surnommé "le sorcier" et surtout de sa jeune recrue Jack McAuliffe. On commence également à cotoyer "Maman", un autre cadre de la compagnie chargé du contre-espionnage, et donc de trouver les taupes et les traitres dans l'Agence.
En fait, Jack est un des membres de l'équipe d'aviron de Yale devenu agent de la CIA à la fin de sa scolarité. Il y avait pour collégue et ami Léo Kritzky,lui aussi embauché mais comme assistant par Willian Colby à Washington et Evgueni Alexandrovitch Tsipine, russe fils de diplomate, qui rentré en russie apprendra que son père était aussi un espion du KGB et sera envoyé aux états unis pour servir de contact à une mystérieuse taupe que les Russes ont au sein de la CIA.
 Au travers du destin de ces jeunes gens (et d'autres), nous suivons à la fois les plus célèbres opérations de la Compagnie de 1950 à 1991:  l'insurection avortée de Budapest en 1956, le débarquement calamiteux de la baie des cochons en 1961, le traumatisme de la trahison de l'anglais Philby passé à l'est, les opérations en afghanistan contre les Russes (avec l'apparition de Massoud et de Ben Laden..un allié bienvenu alors!!) en 1983 et le putch contre gorbatchev en 1991 qu'Eltsine fit avorter.
Intéressant de revoir ces événements avec cet éclairage!!!
Parallélement, on suit aussi la traque de la taupe par "Maman" et on est surpris lorsque l'on connait son identité à la fin.

Alors, attention, c'est long à lire 1222 pages en version poche. Il y a peu "d'action", c'est plutot un roman à la john le Carré avec manoeuvres politiques, que combat de rue (même si le pauvre McAuliffe, agent de terrain n'a pas toujours la vie facile à Budapest ou dans la Baie des cochons). Mais il y a du suspens du début à la fin (qui est la Taupe? Evgueni, le contact de la taupe se fera t'il prendre? ) et des "révélations" sur ce que l'on ne sait pas toujours lors des grands moments de notre histoire moderne.

Personnellement j'ai bien aimé.

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