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Walter Jess: Le Zéro

le zero

 

Reçu dans le cadre de l'opération masse critiqueMasse Critique avec BABELIO

 

 

 

 

L'histoire: Le Zéro, c’est bien sûr Ground Zero. Lorsque Brian Remy, flic traumatisé par les attentats du 11 septembre, reprend conscience chez lui, il est blessé à la tête. Il semble avoir tenté de mettre fin à ses jours. Comment en est-il arrivé là ? Justement, la mémoire de Brian lui joue des tours : victime « d’absences », il se retrouve dans des situations impossibles sans savoir comment il les a provoquées. Plus grave encore, il lui semble que deux personnes cohabitent dans son crâne, dont l’une au moins est dangereuse. Stress post-traumatique ? Peut-être, mais le climat de paranoïa qui affecte désormais les Etats-Unis y est sans doute aussi pour quelque chose. Car Brian est embarqué dans de nébuleuses conspirations soi-disant antiterroristes qui, aggravées par ses trous de mémoire, le plongent dans une profonde confusion. Et si finalement, la seule manière de comprendre la véritable nature de sa personnalité était de retourner sur les lieux où elle a commencé à s’effondrer ?

Mon avis: Tout d'abord un coup de chapeau à l'édition: j'ai apprécié le format et le graphisme des éditions Rivages/Thriller. Je préfère bien sur un bon livre à une bonne couverture, mais pour moi le Livre est aussi un objet et la présentation extérieure est un premier plaisir (comme le dressage d'une assiette avant la dégustation)

 

Le quatrième de couverture était lui aussi alléchant. Au dela de la présentation de l'histoire un peu mystérieuse, il y avait une promesse dans la citation du Washington Post:

 

« … un page-turner noir, assorti d’une puissante réflexion sur la société... [qui] démasque notre monde souvent surréaliste de l’après-11 septembre. »
Washington Post Book World

 

Et ma déception n'en fut que plus grande!!

 

Car si je veut bien souscrire au coté surréaliste de certains passages, le coté page-turner est pour moi absent. Au départ, le récit colle aux symptomes du héros, fait de trous de mémoire. De ce fait l'auteur enchaine de courts chapitres sans liens apparents. Mais si cet enchainement colle aux symptomes de son personnage, il est loin de créer un phénomène de "page-turner", d'autant que rien de très palpitant ne se produit au départ. Pour ma part j'ai plutot été perdu par une infinité de personnages qui gravitent autour du personnage central.

J'ai persévéré, me disant que ce n'était que passager, que cela changerait avec le temps. Non. Ce récit haché continu de bout en bout.

Je pensais aussi que l'histoire se concluerait sans doute sur une explication, un assemblage de toutes ces séquences qui reconstruirait un tout cohérent à la façon d'un puzzle enfin assemblé. Non. Pas vraiment.

Alors soit je suis complétement passé à coté de l'histoire, soit je cherchais une histoire de thriller trop classique et il s'agit d'un exercice de style plus qu'un thriller, mais dans tous les cas, ce livre ne m'a pas plu, ne m'a pas intéressé.

Dommage.

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