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Chaumeil Jean-Paul: Ground Zero

tous les livres sur Babelio.com

RECU DANS LE CADRE DE L'OPERATION MASSE CRITIQUE AVEC LE SITE BABELIO EN COLLABORATION AVEC L'EDITEUR

MERCI A EUX

L'histoire: Il s'appelle Walter ou William. Peu importe. Ceux qui l'ont formé à Naples, dans les années 1980, des types farouchement anticommunistes du Gladio, l'appellent W. Et aujourd'hui, le rock dur et ample d'un groupe de Minneapolis dans les oreilles, il se rend au World Trade Center pour y exécuter un contrat. Aujourd'hui, 11 septembre 2001. Une cible unique. Une mallette à récupérer. La routine pour un professionnel comme lui. Mais d'une, il a une drôle de baby-sitter à ses trousses. Et de deux, voilà que la tour se met à trembler comme si un géant l'avait secouée. Commence pour W une cavale dans une ville jetée tout entière dans le grand incendie. Du sang plein les oreilles et des tueurs en planque où qu'il aille. Des tueurs qu'il a déjà croisés. Dans d'autres vies. Celles où il s'appelait William ou Walter. Peu importe.
Dans ce premier roman, Jean-Paul Chaumeil nous emporte dans un monde parallèle, celui des factions qui s'affrontent dans les coulisses de l'économie ultralibérale, un monde qui a inventé sa propre réalité, hors de la loi commune, et qui mène une guerre sans fin.

Mon avis: Pas mal pour un premier roman mais à améliorer pour la suite.

A la lecture du quatrième de couverture je me disais que l'histoire était assez classique (le tueur pro qui devient une proie) mais interessante dans le contexte du 11 Septembre à New York.

En ouvrant le livre, on s'engage sur le récit de W, qui nous raconte son histoire. "J'aime New york en automne..", je dis qu'il nous raconte, car outre le récit à la première personne, le héros s'adresse à son lecteur "L'endroit ne vous aurait peut être pas plu car le lieu était fréquenté...".

Son histoire commence donc ce "Nine Eleven" au matin alors qu'il rentre dans la première tour pour accomplir sa mission, juste avant le crash de l'avion sur ladite tour.

Tout au long du récit, il va évoquer quelques missions passées ainsi que son entrée dans le milieu au travers de souvenirs ramenés par les situations ou les personnages rencontrés.

W est un pro mais un pro qui se drogue (je suis un peu dubitatif même si les amphétamines ont été expérimentées pour affuter la vigilance) avec de la poudre ou de l'herbe et qui fait tout en musique (là aussi, un pro avec des écouteurs dans les oreilles et la musique à fond, j'y crois moyen)

Total on a l'impression de voir un film de Tarantino ou une fusillade de "Heat" avec la bande son... à condition de connaitre la bande son. Car c'est la limite de l'exercice: l'auteur nous sonorise son récit mais à condition de connaitre ses références musicales (et moi je ne suis pas un grand expert musical et cela m'est complétement passé au dessus).

Quand au professionnalisme censé caractériser le héros, pour moi il y a peu de preuves, peu de descriptions que j'ai pu trouver dans d'autres romans du même type.

Dommage, la façon de raconter est bien vu et bien exécutée (sauf que la fin du roman vient un peu en contradiction avec le fait que W nous raconte), la référence à certains événements de l'actualité du 21 ème siècle est aussi intéressante (Gasprom, Bologne...), tout comme le parallèle entre ce tueur et le capitalisme qui s'effondrent simultanément en même temps que les tours jumelles à cause des attentats.

Facile à lire, pas ennuyeux, mais j'ai regretté une histoire finalement pas assez complexe et un personnage pas assez construit par rapport à ce qu'il est censé être. Comme je le dis en début de critique: ce roman est un premier travail avec des qualités mais si l'auteur veut poursuivre sur cette voie, il faudra s'améliorer.


 

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D
Je vous troucve un peu sévère. Pour m'être abondamment documenté sur le 11 septembre, je trouve que les descriptions et l'ambiance sont parfaitement bien décrites. Par ailleurs, et c'est sans doute le plus difficile pour un premier roman, l'action est crédible de bout en bout.
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